Imam Abdillah appelle à exploiter le potentiel de l’économie bleue en capitalisant sur la surface maritime des Comores


La conférence ministérielle sur l’économie bleue et l’action climatique, qui s’est récemment tenue à Moroni, a suscité un vif intérêt en abordant des sujets cruciaux. L’un des acteurs clés de cette conférence était Imam Abdillah, Directeur général de la Coopération internationale et président du Comité national de l’économie bleue. Dans une déclaration, il a souligné l’importance de capitaliser sur le potentiel maritime des Comores pour promouvoir le développement économique du pays.

Imam Abdillah a salué cette conférence ministérielle, qui a rassemblé 12 pays côtiers et insulaires d’Afrique, comme un événement de haut niveau. Selon lui, l’économie bleue représente la « nouvelle frontière de la renaissance de l’Afrique » et joue un rôle essentiel dans le contexte de l’accélération de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

Les États côtiers et insulaires sont confrontés à des défis uniques, mais ils possèdent également des opportunités à exploiter. Dès son investiture à la présidence de l’Union africaine, le président Azali Assoumani s’est engagé à donner la priorité aux questions de gouvernance maritime et aux spécificités des États insulaires d’Afrique. Cette impulsion a conduit à la mobilisation des partenaires et à l’amorçage du processus de plaidoyer à Moroni, qui sera porté lors de forums régionaux, continentaux et mondiaux tels que le Sommet mondial sur le climat à Nairobi, le Sommet sur le nouveau pacte financier à Paris et la COP28 à Dubaï.

La déclaration de Moroni revêt une grande importance en matière d’économie bleue. Pour les Comores, qui possèdent une surface maritime de 160 000 kilomètres carrés, cette déclaration constitue un document de plaidoyer essentiel. Le gouvernement comorien a déjà adopté en 2018 un cadre stratégique pour le développement de l’économie bleue, ouvrant ainsi la voie à une coopération bilatérale et multilatérale qui tient compte du potentiel du pays.

Imam Abdillah souligne que la prochaine étape après la déclaration de Moroni consiste à saisir toutes les occasions de porter ce plaidoyer à tous les niveaux. Les Comores, en tant qu’archipel situé dans une zone stratégique au carrefour de nombreux enjeux, doivent capitaliser sur leur surface maritime et se prémunir en termes de ressources humaines, de développement sectoriel et de partenariats stratégiques.

L’économie bleue offre une opportunité de développement considérable pour les Comores, avec une offre potentielle de 3 000 dollars pour l’Afrique. Des secteurs tels que la gestion des déchets et l’écotourisme pourraient bénéficier de ces prévisions et ouvrir de nouvelles perspectives pour le pays.

Concernant l’opposition entre l’économie verte et l’économie bleue, Imam Abdillah ne considère pas qu’il s’agit d’une opposition réelle. Selon lui, les deux concepts sont liés et visent tous deux la préservation de l’environnement et l’exploitation raisonnée des ressources. Il souligne que le développement des Seychelles en tant que modèle de l’économie bleue en Afrique, axé sur les ressources halieutiques et l’écotourisme, pourrait servir d’inspiration aux Comores. Les recommandations formulées dans le cadre stratégique national pour le développement de l’économie bleue offrent une feuille de route pour les actions à entreprendre.

Imam Abdillah exprime sa confiance dans les prochains sommets mondiaux et continentaux pour le processus de Moroni. En tant qu’États participants, les Comores joueront un rôle actif dans ces forums et veilleront à maintenir le dialogue avec les partenaires pour faciliter les partenariats et les actions concrètes à mettre en œuvre.

La déclaration de l’Imam Abdillah met en lumière l’importance de l’économie bleue pour les Comores et souligne la nécessité de capitaliser sur les ressources maritimes du pays pour stimuler le développement économique et favoriser la coopération régionale et internationale dans ce domaine.


Laisser un commentaire