Comores : Le premier tour de l’élection présidentielle est prévu le 14 janvier 2024

Le 4 octobre 2023, un décret convoquant le corps électoral notamment pour la présidentielle a été publié. Le premier tour de l’élection présidentielle est prévu se tenir le 14 janvier 2024. La campagne pour le premier tour débutera le 17 décembre prochain pour se terminer le 12 janvier, soit deux jours avant le scrutin. Le second tour, s’il y en a un, se tiendra le 25 février 2024. Pour le moment, seules quelques personnalités ont annoncé leurs candidatures. C’est le cas d’Aboudou Soefo, ancien ministre des Affaires étrangères.

Par contre, ce n’est pas encore le cas du président sortant de la République, Azali Assoumani, même si sa candidature ne fait l’objet d’aucun doute au sein de la société comorienne. Avec le référendum constitutionnel adopté en 2018, rien ne l’empêche en tout cas de se porter candidat à sa propre succession. Azali Assoumani  a fait modifier la constitution par référendum en juillet 2018 afin de supprimer la limite de mandat consécutif. 

En vue de sécuriser le scrutin, des partis d’oppositions forment une coalition à Moroni, nommée « Twamaya yahe Komori »(espoir pour les Comores), en vue des prochaines élections. Ils ont signé une charte de conduite composée de plus d’une dizaine de résolutions mais qui ne mentionne pas en revanche l’obligation de présenter une candidature unique. Cette coalition demande la suspension des mesures qu’elle juge discriminatoires comme le parrainage, l’interdiction de briguer la présidence pour les binationaux ou encore l’obligation de séjourner aux Comores pendant un an pour pouvoir se porter candidat.

L’élection présidentielle de 2019 avait déjà suscité quelques réactions. Plusieurs candidatures avaient été rejetées, dont celle Mohamed Ali Soilihi, ancien vice-président et chef de l’Union de l’opposition, et celle d’Ibrahim Mohamed Soulé, candidat du parti Juwa. Mohamed Ali Soilihi a alors qualifiél’élection de « hold-up électoral dont le résultat est connu d’avance ». Dès l’annonce des résultats, les opposants ont dénoncé une fraude généralisée. Des manifestations ont eu lieu. Mohamed Ali Soilihi a pris la tête d’un Conseil national de transition (CNT). Il est arrêté le 28 mars 2018 et libéré le 8 avril 2019 après avoir renoncé à diriger le CNT et reconnu la réélection d’Azali Assoumani.


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