Comores : Deux jeunes hommes victimes d’une overdose de « chimique »

La chimique, ou herbe chamanique, est une drogue, mélange de tabac imprégné d’alcool et de cannabinoïdes de synthèse, qui s’est répandue de manière très rapide dans les années 2010 à Mayotte et concerne une part non négligeable de la population, notamment les jeunes hommes en situation précaire. En Novembre 2018, La drogue « chimique » débarque à Moroni, la capitale fédérale de l’union des Comores avec une population estimée à 111 329 habitants en 2016. La présence de cette drogue à Moroni a été constatée dans  la nuit où la police à Bodoni a arrêté un homme âgé de 27 ans, un bidonville entre le petit marché de Moroni et l’hôpital de Mboueni. La police a mis la main sur d’importantes substances qui servent à fabriquer la fameuse « chimique » qui sévit sur l’île sœur de Mayotte. Vendue aux consommateurs à 2 500 Fc le joint. C’est un jeune qui, après en avoir fait usage, se comportait comme un zombi dans les rues de Moroni qui a permis à la police de remonter de fil en aiguille jusqu’au « boss ». D’autant plus qu’en 2019, il y avait l’arrestation de 4 personnes à Moroni pour vente et consommation de cette drogue chimique.

Ce 25 Octobre 2023, la consommation de cette drogue a récemment engendré une tragédie aux Comores. Deux jeunes hommes ont été découverts sans vie dans une maison de la capitale.

Suite à l’alerte des voisins, c’est la Sécurité Civile qui a répondu à et a trouvé les corps inertes des deux victimes, originaires d’Anjouan. L’un était allongé sur un lit, tandis que l’autre gisait au sol à la suite d’une overdose de drogue chimique. Les dépouilles ont été rapidement transportées à l’hôpital El Maarouf de Moroni.Cependant, de nouvelles substances encore plus dangereuses circulent désormais dans l’océan Indien. La Réunion a déjà enregistré une dizaine d’intoxications, dont trois mortelles. Ces drogues de synthèse, plus puissantes que l’héroïne, provoquent des effets neurotoxiques immédiats, entraînant une asphyxie fatale pour les victimes.

La justice comorienne a ouvert une enquête, mais le pays ne dispose pas des équipements de laboratoire adéquats pour identifier ces nouvelles substances. La Réunion a même dû envoyer des échantillons en France métropolitaine pour analyse.

Cette circulation croissante de nouvelles substances toxiques constitue une menace grandissante pour l’ensemble des îles de la région, notamment Madagascar, Maurice, et particulièrement les Seychelles, où la consommation de stupéfiants est déjà préoccupante. Les autorités sont confrontées à un défi majeur pour lutter contre ce fléau et protéger la santé publique.


Laisser un commentaire