Comores : Une décision controversée de la Cour Suprême

La scène politique aux Comores est actuellement secouée par une décision controversée de la Cour Suprême, qui a annulé l’obligation pour les présidents candidats de démissionner. Cette mesure, consacrée à l’article 13 de la constitution, a ouvert la voie au maintien au pouvoir du président Azali, suscitant des inquiétudes quant à l’impact sur la démocratie et les droits de l’homme dans le pays.

L’article 13 de la constitution comorienne prévoyait auparavant que tout président en exercice souhaitant se présenter à la réélection devait obligatoirement démissionner de ses fonctions six mois avant le début de la campagne électorale. Cette disposition visait à garantir un processus électoral équitable et à éviter tout abus de pouvoir. Cependant, la récente décision de la Cour Suprême, prise suite à une requête du Secrétaire Général du Gouvernement, a jeté un voile d’incertitude sur la stabilité politique du pays.

En effet, cette annulation de l’obligation de démission semble favoriser le président Azali, qui pourrait ainsi se maintenir au pouvoir pendant la période électorale. Les critiques fusent, accusant le gouvernement de mettre en péril les principes fondamentaux de la démocratie. La démocratie, en tant que système politique, repose sur la participation libre et équitable de tous les citoyens dans le processus électoral. L’annulation de l’article 13 remet en question cette équité en donnant au président sortant un avantage indéniable sur ses adversaires.

Par ailleurs, la décision de la Cour Suprême soulève des interrogations sur le respect des droits de l’homme aux Comores. Les droits politiques, tels que le droit de se présenter à une élection, sont fondamentaux dans toute démocratie. En refusant l’application de l’article 13, la Cour Suprême pourrait être interprétée comme compromettant ces droits, menaçant ainsi les fondements mêmes de la démocratie.

La situation actuelle met en lumière la nécessité d’un dialogue constructif et d’une médiation politique pour résoudre cette crise constitutionnelle. Il est impératif que toutes les parties prenantes, y compris la société civile, les partis politiques et les autorités judiciaires, s’engagent dans un processus transparent visant à restaurer la confiance dans le système démocratique comorien.


Laisser un commentaire