
À l’approche des élections de 2024 aux Comores, le paysage politique est marqué par le déclin progressif de la popularité du président Azali et de son parti, le CRC (Convention pour le Renouveau des Comores). Alors que la nation se prépare à un moment décisif dans son histoire politique, les signes de mécontentement se multiplient, marquant un changement notable dans l’opinion publique.
La stratégie initiale déployée par le camp Azali visait à mobiliser les fonctionnaires et à payer des individus pour assister à ses événements. Cependant, cette approche semble désormais contre-productive, suscitant des réactions hostiles et des huées de la part d’une population de plus en plus méfiante. Les Comoriens expriment de manière de plus en plus vocale leur désaccord avec la direction actuelle, remettant en question les politiques et les actions du président Azali.
Les élections, qui devraient être un exercice démocratique pacifique, se transforment peu à peu en une arène de tensions croissantes. Les accueils hostiles lors des rassemblements du CRC sont révélateurs d’un profond mécontentement qui s’est infiltré dans les rues des Comores. Les citoyens ne se contentent plus d’être de simples spectateurs passifs de la politique ; ils exigent désormais un dialogue ouvert et transparent avec leurs dirigeants.
Le déclin électoral du CRC n’est pas simplement le résultat de la méfiance croissante envers le président Azali, mais également le reflet d’une frustration plus large face à la gestion du pays. Les questions économiques, sociales et environnementales occupent une place centrale dans les préoccupations des Comoriens, et beaucoup estiment que les réponses apportées par le gouvernement actuel sont insuffisantes.
Le mécontentement s’exprime également à travers les réseaux sociaux, où les citoyens partagent ouvertement leurs critiques et leurs inquiétudes. La jeunesse comorienne, en particulier, joue un rôle actif dans la diffusion de l’information et la mobilisation de l’opinion publique. Les plateformes en ligne deviennent des espaces de débat politique, mettant en lumière les divergences d’opinion et les aspirations variées de la population.
Face à ce déclin électoral, le CRC doit repenser sa stratégie et se reconnecter avec la base populaire. Ignorer les préoccupations légitimes de la population risque d’aggraver la situation et d’accentuer la crise de confiance envers le gouvernement. Les élections à venir sont une occasion cruciale pour le CRC de rétablir sa crédibilité en adoptant des mesures concrètes pour répondre aux attentes de la population.


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