Madagascar : Le gouvernement propose la castration chimique ou chirurgicale des viols sur mineurs

Les violeurs quand ils entendent la nouvelle

L’objet du droit pénal est de sanctionner les actes troublant l’ordre public et social, tandis que l’infraction pénale consiste en une action ou une omission violant une norme de conduite strictement définie par un texte d’incrimination entraînant la responsabilité pénale de son auteur .Le code pénal malagasy actuel date de 1972. Il a été élaboré par le pouvoir colonial français et n’a pas été modifié de manière significative depuis son adoption. Les cas de viol à Madagascar, comme dans de nombreux autres endroits du monde, sont une préoccupation sérieuse et complexe. La situation peut être influencée par divers facteurs, y compris des aspects socio-économiques, culturels, et des défis liés à l’application de la loi.

À Madagascar, le viol est prévu et puni par les articles 332 et suivants du code pénal. L’article 332 définit le viol comme tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise. A l’instar du code pénal, Madagascar a récemment adopté la Loi n°2019-008 du 16.01.20 sur la Lutte contre les Violences Basées sur le Genre, lequel sanctionne le viol conjugal en son article 6 et prévoit une peine de 2 à 5 ans d’emprisonnement et une amende de 100 000 Ariary à 1 000 000 Ariary pour le conjoint coupable. Ainsi, en raison des délits sexuels fréquents à Madagascar, le Conseil des ministres malgache envisage des peines plus lourdes pour les violeurs de mineurs. C’est une mesure importante pour lutter contre ce fléau. En effet, les délits sexuels sont en hausse constante à Madagascar, et les victimes sont souvent des enfants.

De nouvelles mesures sont envisagées par le gouvernement comme la prison à perpétuité : une mesure dissuasive qui peut contribuer à faire baisser le nombre de viols, la castration chimique ou castration chirurgicale, le gouvernement malgache propose la castration chimique ou chirurgicale comme peine complémentaire pour les auteurs de viols sur des enfants de moins de 10 ans. Cette mesure est proposée dans le cadre d’une réforme pénale visant à alourdir les peines pour les délits sexuels. La castration chimique consiste à administrer des hormones qui réduisent la libido et l’excitation sexuelle. La castration chirurgicale, quant à elle, consiste à retirer les organes génitaux masculins. Le gouvernement malgache estime que ces mesures sont nécessaires pour prévenir la récidive et protéger les enfants des agressions sexuelles.

Cependant, cette proposition suscite la controverse. Certains estiment que la castration est une mesure barbare et inefficace. Ils soutiennent que la récidive est souvent due à des facteurs psychologiques ou sociaux, et que la castration ne les résout pas. D’autres estiment que la castration est une mesure légitime qui peut protéger les enfants. Ils soutiennent qu’elle est dissuasive pour les auteurs de viols et qu’elle peut aider à prévenir les récidives. La décision finale de mettre en œuvre ou non la castration chimique ou chirurgicale comme peine complémentaire pour les auteurs de viols sur des enfants de moins de 10 ans reviendra au Parlement malgache. Il est important de noter que ces mesures ne suffiront pas à elles seules à lutter contre les violences sexuelles. Il est également nécessaire de sensibiliser la population aux dangers du viol, de renforcer la protection des enfants et de mieux accompagner les victimes. La lutte contre les violences sexuelles est un combat qui doit être mené par tous, à tous les niveaux de la société.


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