
Le débat sur l’insécurité et la législation en matière d’immigration prend une nouvelle tournure avec la censure partielle ou totale de 32 articles de la loi Immigration par le Conseil constitutionnel. La décision, motivée par le constat que ces articles n’avaient pas de rapport direct avec la loi, soulève des questions cruciales quant à la manière dont la législation est élaborée et à son impact sur la société. Le sénateur Thani Mohamed Soilihi, ayant déjà marqué son empreinte dans le domaine de l’immigration en 2018, est appelé à donner son analyse sur cette récente évolution.
En 2018, le sénateur avait soutenu une disposition controversée qui conditionnait l’attribution de la nationalité à un enfant à la présence régulière d’un parent dans les trois mois précédant sa naissance. Cette mesure avait été interprétée comme une « brèche dans le droit du sol » par certains critiques. Cependant, avec la censure de 32 articles de la loi Immigration, le sénateur se retrouve confronté à un réexamen de ces politiques. L’un des points les plus saillants de cette censure concerne l’élargissement de la condition de présence régulière du parent de trois mois à douze mois avant la naissance de l’enfant, introduit par un article de la loi Immigration. Cette extension a été retoquée par le Conseil constitutionnel, suscitant ainsi une série de questions sur la justesse de cette condition et sur les implications qu’elle aurait eu sur la reconnaissance de la nationalité.
Interrogé sur cette décision, le sénateur Thani Mohamed Soilihi exprime sa vision sur le sujet. Selon lui, cette censure remet en question la cohérence et la pertinence des dispositions législatives relatives à l’immigration. Il souligne que l’objectif de ces lois doit être de garantir la sécurité tout en respectant les droits fondamentaux des individus. Le sénateur insiste sur la nécessité de trouver un équilibre entre la protection des frontières et le respect des principes humanitaires. Il reconnaît que la question de l’immigration est complexe, impliquant des enjeux sociaux, économiques et sécuritaires, mais il met en garde contre des mesures excessives qui pourraient compromettre les valeurs démocratiques de la nation.
Par ailleurs, le sénateur exprime sa volonté de travailler en étroite collaboration avec les différentes parties prenantes pour élaborer des lois plus réfléchies et équilibrées sur l’immigration. Il appelle à une approche holistique, prenant en compte les réalités sociales et économiques tout en préservant les droits et les valeurs qui définissent la nation. Le sénateur Thani Mohamed Soilihi, en tant que figure clé dans ce débat, offre une perspective nuancée, plaidant pour un équilibre entre la sécurité nationale et le respect des droits fondamentaux, tout en appelant à une approche collaborative pour élaborer des politiques plus justes et réfléchies en matière d’immigration.


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