
A Mamoudzou, les Forces Vives, collectif de syndicats et d’associations de Mayotte, campent sur leurs positions. La levée des barrages érigés depuis le 31 janvier 2024 n’est conditionnée qu’à l’abrogation immédiate du titre de séjour territorialisé. Malgré les annonces de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, lors de sa visite à Mayotte du 29 au 31 janvier, les Forces Vives ne décolèrent pas. La suppression du droit du sol, mesure phare du plan du gouvernement, ne satisfait pas les manifestants qui exigent l’abrogation pure et simple du titre de séjour territorialisé.
Ce titre, instauré en 2011, restreint la liberté de circulation des étrangers entre Mayotte et les autres territoires français. Les Forces Vives y voient une discrimination envers les Mahorais et une entrave au développement économique de l’île. Le mouvement de protestation a des répercussions importantes sur l’économie locale. Les barrages routiers perturbent l’approvisionnement en denrées alimentaires et en produits de première nécessité. La situation sociale est également tendue, avec des incidents sporadiques et un sentiment de ras-le-bol grandissant au sein de la population.
Le dialogue entre les Forces Vives et le gouvernement semble dans l’impasse. La levée des barrages semble improbable à court terme, en l’absence d’une réponse satisfaisante aux revendications des manifestants. L’avenir de Mayotte est incertain. La situation actuelle fragilise l’économie et le tissu social de l’île.


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