
Le ministère français de l’Intérieur a engagé une procédure de déchéance de nationalité française à l’encontre de Kémi Séba, militant panafricain franco-béninois. Kemi Séba a réagi à cette décision en l’accusant de « néocolonialisme » et de « négrophobie ». Il a déclaré que le gouvernement français était « dépassé par le succès de notre combat anticolonialiste auprès des masses africaines et diasporiques » et qu’il cherchait à le « museler ».
Kémi Séba est un fervent défenseur de la cause noire et de la réparation des crimes de la colonisation. Il prône la « supra négritude » et appelle à la création d’une « nation noire » indépendante. Il organise régulièrement des conférences et des manifestations pour sensibiliser aux injustices dont sont victimes les Africains. Ses propos et ses actions lui ont valu de nombreuses critiques et accusations de racisme et d’antisémitisme. Il a également été condamné à plusieurs reprises pour provocation à la haine raciale et violence.
De ce fait, les positions radicales de Kémi Séba et ses méthodes d’activisme font l’objet de controverses. Il est accusé par certains de diviser les communautés et d’attiser la haine raciale. Ses propos sont jugés incendiaires et dangereux par ses détracteurs. Ses partisans le voient comme un défenseur courageux des droits des Noirs et un symbole de la résistance à l’oppression. Cependant, la procédure de déchéance de nationalité est basée sur des propos tenus par Kémi Séba en 2017, dans lesquels il appelait à la « destruction » de la France.
Le ministère de l’Intérieur estime que ces propos constituent une « incitation à la haine raciale ». Kemi Séba a contesté l’interprétation de ses propos, affirmant qu’il ne s’agissait pas d’un appel à la violence mais d’une critique acerbe du colonialisme français. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont condamné la décision du ministère de l’Intérieur, la jugeant « dangereuse » et « liberticide ». L’affaire est actuellement devant la justice administrative.


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