
Mayotte, territoire français d’outre-mer situé dans l’océan Indien, est confrontée à une immigration clandestine importante. Pour lutter contre ce phénomène, les autorités françaises ont décidé d’utiliser des drones. Depuis 2017, des drones sont utilisés par la police aux frontières (PAF) et la gendarmerie nationale à Mayotte. Ils effectuent des vols de surveillance diurnes et nocturnes le long des côtes de l’île, à la recherche de kwassa-kwassa, embarcations de fortune utilisées par les migrants.
L’utilisation de drones a permis de réduire significativement le nombre d’entrées illégales à Mayotte. Ainsi, l’arrêté préfectoral du 8 mars 2024 autorise la Légion étrangère à utiliser des drones à Mayotte du 11 au 15 mars 2024. Cette décision a été prise dans le cadre de la réquisition administrative de l’armée pour faire face à la « crise migratoire sans précédent » que connaît l’île.
Le drone interviendra dans les zones suivantes : la zone maritime entre Mayotte et les Comores, le lagon de Mayotte et les zones terrestres proches du littoral. Ces drones ont pour missions la surveillance des côtes et des frontières maritimes, la recherche et identification de migrants en situation irrégulière et le suivi des mouvements de population. La Légion étrangère mettra en œuvre plusieurs drones de type Sperwer. Ils seront pilotés par des militaires expérimentés. Les images et les données collectées par les drones seront transmises aux forces de l’ordre.
De l’autre côté, les associations humanitaires ont critiqué la décision du préfet. Elles estiment que l’utilisation de drones est une « militarisation » de la crise migratoire et qu’elle porte atteinte aux droits humains.
Les syndicats de police ont soutenu la décision du préfet. Ils estiment que les drones sont un outil précieux pour lutter contre l’immigration clandestine. Cependant, la population mahoraise est divisée sur la question. Certains habitants soutiennent la décision du préfet, tandis que d’autres craignent que l’utilisation de drones ne fasse qu’aggraver les tensions. En plus des interventions des drones du 11 au 15 mars, l’arrêté préfectoral mentionne d’autres interventions militaires prévues pour le mois de mars. Ces interventions sont inscrites sur une carte de l’île jointe à l’arrêté.


Laisser un commentaire