A Madagascar, les enfants trisomiques font face à de nombreux défis. Le manque d’information et de sensibilisation à la trisomie 21 entraîne souvent des préjugés et une stigmatisation de ces enfants et de leurs familles. L’accès à l’éducation et aux soins de santé est souvent limité pour les enfants trisomiques. Le système scolaire n’est pas toujours adapté à leurs besoins spécifiques, et les structures spécialisées sont rares. Le nombre d’écoles spécialisées pour les enfants trisomiques est très limité. Les frais de scolarité dans ces établissements sont souvent prohibitifs pour les familles modestes. La plupart d’eux sont scolarisés dans des écoles ordinaires. « Ce ne sont pas tous les enfants porteurs de la Trisomie 21 qui peuvent suivre un cursus scolaire normal », souligne Daniella Laza Razafinjatovo, présidente de l’association Down syndrome Madagascar. Dans les écoles ordinaires, les enfants trisomiques font souvent face à l’incompréhension et au rejet, tant de la part des élèves que des enseignants. 

Les centres spécialisés, qui constituent une alternative pour certains, s’avèrent inaccessibles pour la plupart des familles. Les frais de scolarité oscillent entre 100 000 et 250 000 Ariary, une somme exorbitante pour une grande partie de la population malgache. De ce fait, animée par des jeunes dévoués, l’association Down syndrome Madagascar se bat pour l’inclusion des personnes trisomiques dans la société. L’éducation, la scolarisation en milieu ordinaire et l’accès à la formation préprofessionnelle constituent les piliers de son combat. 

Ainsi, briser les préjugés, sensibiliser le public et investir dans l’éducation inclusive sont des actions urgentes pour garantir le droit à l’éducation des enfants trisomiques à Madagascar. Un engagement collectif est nécessaire pour faire de l’inclusion une réalité et offrir à ces enfants un avenir plus radieux.  Cette Journée mondiale de la Trisomie 21, ce 21 mars 2024 sous le thème « Mettre fin au stéréotype » résonne particulièrement à Madagascar, où l’inclusion des enfants porteurs de trisomie 21 reste un défi majeur.