
La ville de Singani, déjà marquée par un passé tumultueux, est de nouveau le théâtre de vives tensions. Cette fois-ci, c’est l’annonce de l’organisation d’un iftar par Idrissa Said, président de la Commission Électorale Indépendante (CENI), qui a mis le feu aux poudres. L’iftar, repas de rupture du jeûne du Ramadan, était censé être un moment de convivialité et de partage. Cependant, dans le contexte politique tendu de Singani, cette initiative a été perçue comme une provocation de la part du président de la CENI.
Les tensions étaient déjà palpables depuis plusieurs semaines dans cette ville, en proie à des dissensions politiques profondes. La décision d’Idrissa Said d’organiser un iftar a été perçue par certains comme une tentative de manipulation de l’opinion publique en sa faveur. De nombreux habitants ont vu dans cet événement une manœuvre politicienne visant à asseoir son autorité et à gagner des points auprès de la population.
Dès l’annonce de cet iftar, les réactions ne se sont pas fait attendre. Des manifestations ont éclaté dans plusieurs quartiers de la ville, regroupant des opposants au président de la CENI ainsi que des citoyens mécontents de la situation politique actuelle. Les slogans hostiles au régime en place résonnaient dans les rues, tandis que les forces de l’ordre tentaient de maintenir l’ordre. Face à cette montée de tensions, les autorités locales ont décidé de déployer des renforts militaires dans la ville. Cette décision a été perçue comme une escalade de la situation, alimentant davantage la colère des manifestants. Les affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants ont rapidement dégénéré, donnant lieu à des scènes de violence inouïe.
Dans ce climat de chaos et d’incertitude, l’iftar organisé par le président de la CENI a finalement eu lieu, mais dans un climat de tension extrême. Les invités, pour la plupart des partisans du régime en place, ont été escortés jusqu’au lieu de l’événement sous haute surveillance militaire. Malgré les mesures de sécurité renforcées, des incidents ont éclaté aux abords du lieu de réception, mettant en danger la vie des convives.
L’issue de cette soirée tumultueuse a été marquée par une intervention musclée de l’armée, qui a ouvert le feu sur la foule pour disperser les manifestants. Des scènes de chaos et de désolation ont envahi les rues de Singani, faisant craindre le pire pour l’avenir de la ville.


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