Une épidémie de choléra sévit actuellement aux Comores depuis février, avec plus de 100 cas confirmés et plusieurs décès. Les autorités comoriennes ont mis en place des restrictions de déplacement pour tenter de contenir l’épidémie, ce qui a entraîné une immobilisation des marins malgaches dans le pays mais également ce qui a entraîné la suspension du trafic maritime entre les deux pays. En effet, les marins malgaches bloqués à Anjouan et Moroni aux Comores, sont confrontés à un certain nombre de difficultés, notamment : l’accès à la nourriture et à l’eau, le risque de contracter le choléra, l’incertitude quant à la date à laquelle ils pourront rentrer chez eux. 

De ce fait, le trafic maritime entre Mahajanga et les Comores reste suspendu pour le moment tandis que la liaison aérienne reliant Mahajanga aux Comores n’est pas du tout fermée. Les autorités sanitaires comoriennes continuent de surveiller l’évolution de l’épidémie de choléra et décideront de la reprise du trafic maritime en fonction de la situation sanitaire. Les autorités malgaches et comoriennes sont conscientes de la situation difficile des marins et s’efforcent de trouver des solutions. 

Des discussions sont en cours pour trouver un moyen de rapatrier les marins en toute sécurité, tout en respectant les mesures sanitaires mises en place pour limiter la propagation du choléra. Suite à cela, les marins ont adressé une lettre au président de la République où ils expriment leur désespoir face à leur situation actuelle. Bloqués depuis des mois loin de leurs familles et de leurs terres, ils se sentent abandonnés et impuissants. Leur détresse est palpable lorsqu’ils implorent le président de la République de leur accorder le retour tant attendu à Madagascar. Face à cette situation dramatique, des actions se mobilisent pour obtenir le rapatriement des marins. La lettre des marins constitue un appel poignant qui a touché les cœurs et poussé les autorités et les organisations humanitaires à redoubler d’efforts pour trouver une solution rapide et sûre.