
Le Fonds monétaire international (FMI), une organisation internationale regroupant 190 pays, dont le but est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, garantir la stabilité financière, faciliter le commerce international, favoriser une croissance économique durable et élevée et réduire la pauvreté ». En effet, la nouvelle Facilité Élargie de Crédit (FEC) est un programme du FMI conçu pour aider les pays membres à faire face à des besoins de financement extérieur urgents et importants, souvent causés par des chocs économiques. De ce fait, la délégation malgache se trouve à Washington pour discuter avec le FMI de l’accès à cette facilité. Ces discussions pourraient porter sur les conditions et les termes du programme, ainsi que sur les réformes économiques que Madagascar devrait entreprendre pour être éligible à ce soutien financier.
Les programmes FEC impliquent généralement des conditions telles que des politiques économiques et financières spécifiques à mettre en œuvre par le pays bénéficiaire. Cette délégation malgache, dirigée par le Directeur Général du Trésor Andry Rajaofetra et le Gouverneur de la Banque Centrale Aivo Andrianarivelo, a été très active lors des premières journées des Réunions de printemps du Fonds Monétaire International à Washington. Leur participation à plusieurs séances de travail avec les autorités du FMI suggère un engagement sérieux dans les discussions sur la nouvelle Facilité Élargie de Crédit et d’autres questions économiques pertinentes pour Madagascar.
Ces réunions sont cruciales pour établir des relations et négocier les conditions de soutien financier et les réformes nécessaires pour stabiliser l’économie malgache. La participation malgache aux réunions du Fonds Monétaire International à Washington a été très bien organisée, malgré les contraintes de déplacement. La ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo, ainsi que le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, ont tous deux contribué activement aux discussions, en ligne, étant retenus au pays pour le Conseil des ministres à Toamasina. La ministre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a exprimé la volonté ferme de Madagascar de poursuivre ses efforts de développement avec le soutien du FMI, soulignant l’importance de la coopération et de l’alignement des objectifs entre Madagascar et le FMI. Son discours semble avoir été bien reçu par le FMI, qui réaffirme son engagement à accompagner Madagascar dans ses réformes et son développement économique.
La mention de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité, axée sur l’environnement, souligne également l’importance croissante de la durabilité dans l’agenda économique et politique de Madagascar. La déclaration d’Abebe Aemro Selassie, Directeur du département Afrique du FMI, reflète l’optimisme quant à la coopération future et à l’engagement du FMI à soutenir les réformes entreprises par Madagascar. Les récentes réunions entre le FMI et Madagascar marquent un tournant décisif dans leurs relations, avec la préparation d’un nouveau programme sur la Facilité Élargie de Crédit (FEC) qui entrera en vigueur après la 5ème revue du programme actuel. Les discussions ont mis en lumière quatre piliers principaux sur lesquels se concentrer comme le pilier budgétaire pour la stabilité macroéconomique, la bonne gouvernance, le pilier monétaire et celui de la croissance inclusive pour renforcer la sécurité sociale et le capital humain. Ces piliers nécessitent la validation de la part de Madagascar, soulignant l’importance de l’engagement des autorités malgaches dans le processus. Un autre aspect important de ces rencontres a été les discussions sur le programme de Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD), qui offre un financement abordable et à long terme pour aider les pays engagés dans des réformes à réduire les risques pour leur stabilité future, notamment ceux liés au changement climatique et aux pandémies.
Cependant, ce financement dépend de la qualité des réformes environnementales entreprises par le pays bénéficiaire qui représente un nouveau défi pour Madagascar, mais aussi une opportunité de renforcer ses capacités à lutter contre la pauvreté et à promouvoir le développement durable. La déclaration du ministre Max Andonirina Fontaine sur l’impact positif de la FRD tant pour l’environnement que pour la macroéconomie souligne l’importance de cet engagement dans la transition vers une économie plus résiliente et durable. Les discussions techniques à venir à Madagascar aideront à définir les réformes nécessaires pour obtenir ce financement et à relever ce nouveau défi avec succès.


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