Comores : Arrestation de Mohamed Daoud, dit « Kiki », ancien ministre de l’Intérieur 

Mohamed Daoud, plus connu sous le surnom de « Kiki », a été arrêté mardi dernier par la gendarmerie comorienne. L’ancien ministre de l’Intérieur, qui était en fonction de 2016 à 2019, est accusé de « détournement de fonds publics, faux et usage de faux et complicité ». L’arrestation de Kiki intervient dans le cadre d’une vaste opération de lutte contre la corruption lancée par les nouvelles autorités comoriennes. Depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2019, le président Azali Assoumani a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités. Plusieurs autres anciens ministres et hauts fonctionnaires ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette opération. Le président Assoumani a promis que tous ceux qui ont été impliqués dans des actes de corruption seraient traduits en justice.

Outre les accusations de détournement de fonds publics, faux et usage de faux et complicité, des informations supplémentaires font état de charges plus graves pesant sur Mohamed Daoud, alias.Il est accusé de séquestration d’un agent des forces de l’ordre et du vol de son matériel de travail. Selon les informations, cet agent était chargé de surveiller discrètement l’ancien ministre jusqu’à ce que sa couverture soit compromise. Selon des sources, Kiki devrait être présenté au procureur ce jeudi. Il pourrait être placé en détention préventive à la prison de Moroni en attendant l’issue de l’enquête. 

Cette nouvelle tournure des événements ajoute une dimension plus grave à l’arrestation de Kiki. Les accusations de séquestration et de vol sont des crimes passibles de lourdes peines. Si elles sont avérées, elles pourraient avoir des conséquences importantes pour l’ancien ministre. Cependant, l’arrestation de Kiki est un signal fort de la détermination des nouvelles autorités comoriennes à lutter contre la corruption. Cette arrestation pourrait également avoir des implications politiques importantes, car Kiki est un proche de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi.


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