L’île d’Anjouan, aux Comores, est actuellement aux prises avec une grave épidémie de choléra qui menace la santé de la population et met à rude épreuve le système de santé local. En effet, depuis le début de l’année 2024, le nombre de cas de choléra a augmenté de manière alarmante à Anjouan, avec plus de 800 cas recensés et 82 décès à ce jour.

 L’hôpital de Hombo, principal centre de santé de l’île, est submergé par l’afflux de patients, avec plus de 250 personnes hospitalisées actuellement. Le personnel médical, débordé et épuisé, est confronté à des conditions de travail extrêmement difficiles. La situation est aggravée par le manque de ressources, notamment de médicaments, de matériel médical et d’eau potable. L’indifférence perçue du gouvernement face à cette crise sanitaire majeure suscite l’incompréhension et la colère de la population locale et des observateurs. L’accès à l’eau potable, à l’assainissement et aux soins demeure problématique dans certaines zones, et la sensibilisation aux mesures d’hygiène doit encore être renforcée.

Cependant, l’absence remarquée de la ministre de la santé, originaire d’Anjouan, ne fait qu’alimenter ce sentiment d’abandon. La lutte contre l’épidémie de choléra à Anjouan est un défi majeur qui nécessite une mobilisation collective. La solidarité et la coopération de tous les acteurs sont indispensables pour sauver des vies et protéger la santé de la population.