Madagascar : Le trafic d’espèces sauvages à Madagascar prend de l’ampleur 

Les autorités thaïlandaises ont intercepté un important trafic d’animaux sauvages en provenance de Madagascar, le 1 er mai, soulignant la gravité du trafic d’espèces sauvages dans la région. Les forces de l’ordre thaïlandaises ont déjoué une tentative de trafic d’espèces sauvages d’ampleur exceptionnelle, interceptant plus de 1 000 tortues radiées et 48 lémuriens originaires de Madagascar. Selon les autorités thaïlandaises, il s’agit de « la plus grande saisie d’espèces sauvages en une seule arrestation » jamais réalisée dans le pays.  En effet, les animaux, capturés illégalement à Madagascar ont été transportés par voie maritime vers l’île de Sumatra en Indonésie, avant d’être finalement destinés à être vendus sur le marché noir en Thaïlande, en Corée du Sud et à Taïwan. 

De ce fait, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a exhorté les autorités malgaches à mener une enquête approfondie suite à cette saisie en Thaïlande. Cette saisie record, met en lumière l’ampleur du trafic d’espèces sauvages qui sévit à Madagascar. Les tortues radiées, toutes espèces confondues, figurent sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en tant qu’espèces en danger critique d’extinction, tandis que les lémuriens capturés appartiennent à des espèces protégées par la loi malgache.  » et touche désormais les lémuriens, emblèmes de notre pays », déplore Simon Rafanomezantsoa du WWF Madagascar. « Une enquête approfondie sur l’origine de ce trafic est indispensable pour identifier et punir tous les individus impliqués dans la capture et l’expédition de ces animaux depuis Madagascar. » 

Cependant, les investigations révèlent que les tortues radiées et les lémuriens illégalement capturés proviennent de la Grande Île. Les six suspects arrêtés dans le cadre de cette affaire devraient être poursuivis devant la justice thaïlandaise. Les autorités malgaches, quant à elles, doivent impérativement renforcer les efforts de lutte contre le trafic d’espèces sauvages, notamment en augmentant les ressources allouées aux forces de l’ordre et en appliquant des sanctions plus sévères aux contrevenants. Le WWF appelle également à une coopération internationale renforcée pour endiguer ce fléau qui menace la survie de nombreuses espèces uniques à Madagascar.


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