Maurice : Climat de travail toxique à Air Mauritius et appels à la réforme

Air Mauritius continue de naviguer dans des eaux troubles malgré l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante menée par Charles Cartier. En effet, des accusations graves de pratiques toxiques et de favoritisme au sein de l’entreprise ternissent les efforts de redressement entrepris par la nouvelle direction. La compagnie aérienne nationale est en proie à des difficultés financières depuis plusieurs années et a fait l’objet d’un plan de restructuration en 2020.

Dans une lettre adressée au CEO, un groupe d’employés salue les actions concrètes engagées pour assainir la compagnie. Ils reconnaissent les progrès réalisés, mais attirent l’attention sur la persistance de comportements nuisibles au sein de l’entreprise. Ces accusations font écho à des informations publiées dans la presse locale ces derniers mois, qui décrivent un climat social délétère au sein d’Air Mauritius. Les employés dénoncent un environnement de travail marqué par le harcèlement, l’intimidation et le favoritisme de la part de certains cadres dirigeants. Ces pratiques toxiques nuisent gravement au moral des troupes et à la performance de l’entreprise. Elles créent un climat de peur et de méfiance qui empêche les employés de s’exprimer librement et de donner le meilleur d’eux-mêmes. Parmi les personnes accusées figurent Jean Bernard Sadien, qualifié de « transparent » et « sans caractère », il est accusé d’avoir obtenu des promotions et des avantages financiers indus. Puis, Sailesh Jhowry, décrit comme incompétent, il aurait bénéficié de sa proximité avec l’ancien PDG pour gravir les échelons de la compagnie. Il y a également, Nardana Rangan et Darrel Nallan, accusés d’être des arrivistes, ils auraient profité de leur position pour s’enrichir personnellement. Ces accusations portent également sur Anba Manikham, ancien PDG d’Air Mauritius. Il est dépeint comme le protecteur des individus cités ci-dessus, leur ayant accordé des promotions, des augmentations de salaire et des avantages financiers au mépris des règles et des procédures en vigueur.

Les employés qui ont dénoncé la situation appellent à une réforme en profondeur de l’entreprise, afin de garantir un environnement de travail sain et propice à la performance. Ils réclament notamment la mise en place d’une politique de gouvernance plus transparente et inclusive, ainsi que l’instauration de mesures pour lutter contre le harcèlement et la discrimination.

 La nouvelle direction d’Air Mauritius se doit de prendre ces accusations au sérieux et de prendre des mesures concrètes pour y remédier. Il est essentiel de mettre en place un environnement de travail sain et propice à la performance, où tous les employés se sentent respectés et valorisés. La survie d’Air Mauritius dépend de sa capacité à se débarrasser des pratiques toxiques qui gangrènent l’entreprise. La nouvelle direction a la responsabilité de créer un nouveau climat de confiance et de transparence, pour que la compagnie puisse enfin prendre son envol.

Cependant, la direction d’Air Mauritius a pris connaissance de la lettre des employés et a promis de prendre des mesures pour remédier à la situation. La compagnie a également annoncé la création d’un comité indépendant chargé d’enquêter sur les allégations de harcèlement et de discrimination. Il reste à voir si ces mesures seront suffisantes pour apaiser le climat social et enrayer la crise de confiance qui frappe Air Mauritius. La compagnie aérienne a besoin d’une réforme profonde pour retrouver sa sérénité et son efficacité. La situation à Air Mauritius est préoccupante, mais il est encore possible d’agir. La nouvelle direction a l’opportunité de faire de cette crise une occasion de transformation positive et de bâtir un avenir meilleur pour la compagnie et ses employés.


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