Une étape importante a été franchie dans la lutte contre le changement climatique à Maurice avec le lancement de la National Blue Carbon Task Force. Cette nouvelle initiative vise à protéger et à restaurer les écosystèmes marins riches en carbone bleu, tels que les mangroves et les herbiers, afin de contribuer à l’atténuation du changement climatique. En effet, le lancement de la Task Force a eu lieu hier à l’Albion Fisheries Research Centre en présence du ministre de l’Economie bleue, des Ressources marines, de la Pêche et du Transport maritime, Sudheer Maudhoo. M. Maudhoo a souligné l’importance des écosystèmes de carbone bleu pour Maurice, expliquant qu’ils « stockent quatre fois plus de carbone que les forêts tropicales » et « contribuent à protéger nos côtes contre l’érosion et les inondations ». Le pays s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2030 et les écosystèmes de carbone bleu peuvent jouer un rôle important dans la réalisation de cet objectif.

« La composante carbone bleu du projet a été réalisée en étroite collaboration avec la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation, l’Indian Ocean Rim Association et l’Indian Ocean Blue Carbon Hub de Perth, en Australie », précise le ministre.

De ce fait, la Task Force réunira des acteurs clés des secteurs publics, privés et de la société civile pour travailler ensemble à la réalisation d’objectifs ambitieux en matière de protection du carbone bleu. Parmi ses priorités figurent: la cartographie et l’évaluation des écosystèmes de carbone bleu à Maurice, le  développement et la mise en œuvre des plans de gestion pour la conservation et la restauration des écosystèmes de carbone bleu, promouvoir la recherche et le développement sur le carbone bleu  et la sensibilisation du public à l’importance du carbone bleu.

L’intervention de la haute-commissaire australienne par intérim, Katie Lalor, lors du lancement de la National Blue Carbon Task Force à Maurice met en lumière la collaboration étroite et fructueuse entre les deux pays dans le domaine de l’économie bleue, en particulier en ce qui concerne la protection du carbone bleu. Mme Lalor a souligné la « longue collaboration » entre l’Australie et Maurice en matière d’économie bleue, soulignant l’engagement partagé des deux nations à promouvoir une gestion durable des ressources marines. Cette collaboration s’est concrétisée par des échanges d’expertise, des programmes de renforcement des capacités et des initiatives conjointes de recherche. Mais aussi, Mme Lalor a également évoqué la nécessité de mettre en place un « mécanisme de financement du carbone bleu ». Ce mécanisme permettrait de mobiliser des ressources financières pour soutenir les efforts de conservation et de restauration des écosystèmes de carbone bleu à Maurice.

 Le Project Leader for Blue Carbon Project, Dr Sundy Ramah, a pour sa part développé sur la conservation et la réhabilitation des écosystèmes d’herbiers marins, ainsi que la détermination de la capacité de séquestration du carbone des herbiers marins à Maurice.

Le lancement de la National Blue Carbon Task Force est une initiative prometteuse qui contribuera à placer Maurice à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique. En protégeant ses précieux écosystèmes de carbone bleu, Maurice peut non seulement réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais aussi renforcer sa résilience face aux impacts du changement climatique.

En plus de la création de la Task Force, le gouvernement mauricien a également pris d’autres mesures importantes pour lutter contre le changement climatique, notamment l’adoption d’une politique nationale sur les changements climatiques, l’investissement dans les énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique et la plantation d’arbres. Ces efforts démontrent l’engagement de Maurice à construire un avenir durable pour ses citoyens. Le changement climatique est un défi mondial qui nécessite une action collective. La création de la National Blue Carbon Task Force est un exemple concret de la façon dont Maurice s’attaque à ce défi de manière proactive et innovante. D’autres pays peuvent s’inspirer de l’expérience de Maurice pour développer leurs propres stratégies de lutte contre le changement climatique.