
Depuis quelques semaines, Dylan Thiry, aventurier et influenceur belge connu pour ses nombreux voyages autour du monde, fait l’objet de vives critiques de la part de certains internautes, notamment au sein de la diaspora comorienne. Ces critiques remettent en cause la sincérité et les motivations de ses actions humanitaires aux Comores, archipel de l’océan Indien. Il s’est fait connaître du grand public en 2017 en participant à l’émission de télé-réalité française « Koh Lanta : Cambodge ». Sa popularité a ensuite explosé sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram et YouTube, où il cumule aujourd’hui plusieurs millions d’abonnés. L’un des principaux points de discorde est le recours par Thiry aux appels aux dons via TikTok et PayPal. Ces plateformes ne permettent pas une traçabilité complète des fonds collectés, ce qui soulève des questions quant à la transparence et à la gestion de ces fonds.
Dylan Thiry s’est engagé dans plusieurs actions humanitaires à travers le monde, notamment au Sénégal, au Mali, au Maroc, à Madagascar, en Turquie, Tanzanie, Népal, Philippines, Cambodge, Haïti, Pérou , Équateur, France ,Grèce, Roumanie et en Palestine. Son objectif était d’aider les populations locales en difficulté en finançant des projets de construction d’écoles, d’orphelinats, de puits d’eau et d’autres infrastructures. Sauf que, ces missions humanitaires ont été marquées par des critiques et des controverses, entre autres concernant la gestion des fonds collectés. Certains ont reproché à Dylan Thiry un manque de transparence quant à l’utilisation des dons, l’absence de comptabilité claire et le non-respect des promesses faites aux donateurs.
L’association « Pour nos enfants », créée par Dylan Thiry, a fait l’objet de vives critiques et de soupçons de détournement de fonds. Environ 250 000 euros auraient été collectés grâce à des dons et des partenariats, mais aucune information claire n’a jamais été fournie sur l’utilisation de cet argent. Malgré les demandes des donateurs et des autorités, l’association n’a jamais fourni de justificatifs concernant l’utilisation des fonds collectés. Cette absence de transparence a nourri les soupçons de détournement de fonds et a suscité une grande colère au sein de la communauté qui avait soutenu l’association. Comble de l’opacité, l’association « Pour nos enfants » a été dissoute en 2022 sans avoir rendu de comptes financiers. Cette dissolution, effectuée sans l’aval des donateurs et sans que les fonds aient été restitués, a renforcé les soupçons de malversation. Plus grave encore, il semblerait que des fonds aient continué à être collectés au nom de l’association « Pour nos enfants » même après sa dissolution. Cette pratique illégale montre le mépris total des responsables de l’association envers les donateurs et les règles élémentaires de gestion associative.
A Madagascar, l’association créée par Dylan Thiry aurait collecté des fonds importants pour financer des actions humanitaires. Sauf que, des soupçons de malversations ont été soulevés par le collectif AVI, qui a observé des écarts importants entre les sommes collectées et les dépenses réelles sur le terrain. Dylan Thiry aurait revendiqué un nombre de repas servis bien supérieur à celui que l’on peut observer sur les images disponibles. Des questions se poseraient également sur la construction d’un orphelinat, dont les coûts auraient été gonflés et les travaux auraient pris du retard. Face à ces incohérences, le collectif AVI a tenté d’obtenir des explications de la part des membres de l’association. Malheureusement, ces derniers n’ont pas été en mesure de fournir des justificatifs financiers clairs et précis, ce qui renforce les soupçons de malversations. Le collectif AVI a appelé les autorités compétentes à se saisir de cette affaire et à prendre les mesures nécessaires pour protéger les donateurs et les bénéficiaires des actions humanitaires.
Il n’y a pas que cela, des enregistrements audio, relayés par certains médias, révèlent également des discussions troublantes dans lesquelles il évoquait des plans de proxénétisme et d’adoption illégale. Ces enregistrements ont suscité de vives réactions d’indignation et de colère, au sein de la communauté comorienne où Dylan Thiry s’était récemment impliqué dans des projets humanitaires. Les accusations de proxénétisme et d’adoption illégale, si elles s’avéraient confirmées, seraient d’une gravité extrême et constitueraient des infractions pénales lourdes. Face à la controverse grandissante et à la gravité des accusations, les autorités malgaches ont décidé d’interdire Dylan Thiry de territoire. Cette mesure forte vise à protéger la population et à envoyer un message clair sur l’inacceptabilité de tels comportements.
De ce fait, Jean-Baptiste, membre d’un collectif français luttant contre les dérives des influenceurs, a porté de graves accusations contre Dylan Thiry. Il affirme que l’influenceur belge serait impliqué dans des activités financières frauduleuses et des comportements douteux, tels que le proxénétisme et l’adoption illégale. Selon Jean-Baptiste, Dylan Thiry aurait notamment promis des investissements douteux à ses followers, leur faisant miroiter des gains importants mais fictifs. La mise en place des systèmes pyramidaux pour recruter de nouveaux membres et générer des profits illégaux. D’utiliser des cartes bancaires volées pour effectuer des transactions frauduleuses.
Ainsi, Jean-Baptiste accuse également Dylan Thiry de se livrer au proxénétisme en exploitant des femmes vulnérables. Avoir adopté illégalement des enfants dans des pays en développement. Suite à des plaintes déposées contre lui, une enquête préliminaire est en cours en France depuis début 2023. Les autorités françaises cherchent à déterminer la véracité des accusations portées contre Dylan Thiry et à établir s’il a commis des infractions pénales.
Jean-Baptiste rappelle que Dylan Thiry s’est d’abord fait remarquer en participant à une émission de télé-réalité de survie. Ce qui a marqué les esprits, c’est son choix de porter des mocassins Gucci dans un environnement hostile, un comportement qui a suscité l’amusement du public mais a également révélé son côté provocateur et opportuniste. Dès ses débuts, Dylan Thiry a semblé attiré par la provocation et l’opportunisme. Son choix de vêtements inappropriés dans une émission de survie en est un exemple, mais il a également fait preuve de ce trait de caractère dans d’autres aspects de sa vie, notamment dans sa manière de gérer ses réseaux sociaux et ses activités humanitaires.
Lors de leur voyage aux Comores, Dylan Thiry et sa compagne Ayem se sont retrouvés dans un village où des enfants se sont attroupés autour d’eux. Le couple a alors décidé d’acheter des gâteaux dans une petite boutique et de les distribuer aux enfants, créant une ambiance festive et joyeuse. Un individu les a interpellés et agressés verbalement, filmant la scène et diffusant la vidéo sur internet. Cette agression a suscité de l’émoi et des réactions de soutien envers le couple sur les réseaux sociaux.
Malgré cet incident, Dylan Thiry et Ayem ont poursuivi leur visite du village. Ils se sont rendus dans une mosquée en construction, accompagnés des notables du village. Lors de cette visite, Dylan Thiry a promis d’aider à financer la fin des travaux de construction de la mosquée. Le soir, le couple a organisé un live sur les réseaux sociaux pour revenir sur leur expérience aux Comores. Ils ont affirmé que, malgré l’agression verbale, leur séjour s’était globalement bien passé. Cependant, ils ont également annoncé qu’ils étaient contraints d’écourter leur voyage en raison de la situation tendue dans le village.
Face à ces accusations graves, Dylan Thiry a tenu à nier fermement les faits qui lui sont reprochés. Il a qualifié ces accusations de « mensongères » et de « diffamatoires » et a annoncé son intention de porter plainte contre ses accusateurs. Lors de ce même séjour aux Comores, Dylan Thiry et Ayem ont été confrontés à une rumeur selon laquelle ils étaient recherchés par la police. Cette rumeur a suscité l’inquiétude de leurs fans et a alimenté les spéculations sur les raisons de leur départ précipité du pays. Face à cette rumeur, Dylan Thiry et Ayem ont publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle ils montrent un échange avec un policier comorien. Dans cet échange, le policier les rassure en leur affirmant qu’ils ne sont pas recherchés par la police. Sauf que, la vidéo n’a pas été diffusée en intégralité, ce qui a laissé place à des doutes sur la véracité des propos du policier et sur la situation réelle du couple aux Comores.
Actuellement au Comores, Jean-Baptiste appelle les autorités comoriennes et la population locale à rester vigilantes face aux activités de Dylan Thiry, même ceux qui bénéficient d’un large public. Il met en garde contre le fait que leur popularité ne garantit pas leur honnêteté ou la légitimité de leurs actions. Le collectif AVI, spécialisé dans l’aide aux victimes d’arnaques, analyse les dossiers des personnes affectées et les accompagne dans leurs démarches judiciaires. Ils rappellent que même des influenceurs populaires peuvent se livrer à des pratiques frauduleuses, comme des collectes de fonds illégales ou des promesses non tenues. Face à ces risques, le collectif AVI invite les Comoriens à se montrer prudents et à effectuer des recherches approfondies avant de s’engager dans des actions caritatives proposées par des personnalités en ligne. En éduquant le public et en fournissant des ressources pour identifier les pratiques frauduleuses, il est possible de limiter le nombre de victimes et de protéger les personnes vulnérables. Il est essentiel de rester vigilant face aux influenceurs, même ceux qui semblent populaires ou bienveillants. Le collectif AVI offre un soutien précieux aux victimes d’arnaques et invite les Comoriens à faire preuve de discernement avant de s’engager dans des actions caritatives en ligne.


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