Mayotte : Constitution d’un « nouveau front populaire »

La secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, micro en main, entourée, de gauche à droite, du secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, du premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, et du coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard.
 (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS / AFP)

À la suite des résultats des élections législatives anticipées, les partis de gauche français ont lancé un appel à la constitution d’un « nouveau front populaire ». Cet appel a été formulé dans le but de rassembler « toutes les forces de gauche humanistes, syndicales, associatives et citoyennes » afin de faire face à l’urgence sociale et environnementale et de « bâtir une société plus juste et solidaire ». Cet appel à l’union à gauche intervient dans un contexte particulier à Mayotte qui est confronté à de nombreux défis, notamment la pauvreté, l’immigration clandestine, la délinquance et l’insécurité. Ces défis ont contribué à un climat social tendu et à une montée des tensions communautaires. Le « nouveau front populaire » à Mayotte n’a pas encore été défini de manière précise.

Après l’annonce dans un communiqué commun de la création de ce « nouveau front populaire » en vue des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, Manuel Bompard, coordinateur national de LFI a déclaré que « Nous exprimons notre volonté de partir ensemble dans cette bataille pour proposer une alternative à la politique d’Emmanuel Macron et pour combattre l’extrême droite raciste ». »Nous sommes un pays qui se lève pour dire ‘non’ à l’extrême droite et ‘oui’ à la démocratie », a de son côté assuré le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, tandis que le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a assuré que les différentes entités prenaient « le serment d’être unis jusqu’à la victoire ». 

Ainsi, les Écologistes, La France Insoumise, Le Parti communiste français, Le Parti socialiste, Place publique, Générations, et la Gauche républicaine et socialiste (GRS) ont appelé  à la mobilisation des citoyens pour soutenir ce nouveau Front populaire. Les partis de gauche français s’unissent et appellent à des candidatures communes dès le premier tour des prochaines élections.

Sur ce, Marine Le Pen assure que le Rassemblement national est « bien sûr capable » de ne pas présenter de candidat face à des candidats Les Républicains lors des législatives anticipées dès 30 juin et 7 juillet. Évoquant « un projet fondé sur deux grands chantiers, la défense du pouvoir d’achat et le redressement de l’économie et la lutte contre l’insécurité et l’immigration », l’ancienne candidate à l’élection présidentielle a évoqué la possibilité de trouver un accord avec des personnalités LR en vue de « faire le rassemblement » et de « permettre au camp national de remettre la France sur les rails », a-t-elle déclaré sur le plateau du journal de 20 heures de TF1. « J’ai rencontré d’ailleurs un certain nombre d’autres responsables pour pouvoir justement construire cette majorité », a-t-elle assuré, après s’être entretenue dans l’après-midi, avec sa nièce Marion Maréchal, tête de liste des zemmouristes de Reconquête. Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique aux élections européennes aux élections européennes, a énuméré ses conditions à une union de la gauche aux législatives anticipées, lundi 10 juin. D’abord un soutien indéfectible à la construction européenne, à la résistance ukrainienne « ainsi que « l’abrogation » de plusieurs réformes emblématiques d’Emmanuel Macron comme la réforme des retraites. « Si ces conditions ne sont pas remplies, on ne fait pas ça », a-t-il prévenu, tout en refusant que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat de la gauche au poste de Premier ministre. Raphaël Glucksmann propose le nom de l’ancien secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, pour prendre la tête du gouvernement en cas de victoire de la gauche.

Sur ce, Le ministre de l’Intérieur se dit  « d’accord avec le président de la République » après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, « car c’est un acte gaullien » : « la majorité présidentielle a perdu » aux élections européennes, a estimé le ministre de l’Intérieur

La constitution d’un « nouveau front populaire » à Mayotte est un défi de taille. Il sera nécessaire de surmonter les divisions entre les différents partis de gauche et de rassembler les forces progressistes autour d’un projet commun. Il sera également nécessaire de mobiliser la population mahoraise et de la convaincre de l’intérêt de ce nouveau mouvement.

Cependant, la constitution d’un « nouveau front populaire » à Mayotte est une initiative prometteuse qui pourrait contribuer à relever les nombreux défis auxquels est confronté le département. Il faudra du temps, des efforts et de la détermination pour que le « nouveau front populaire » puisse s’imposer comme une force politique majeure à Mayotte.


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