
Aux Comores, l’instauration d’un nouveau gouvernement en 2024 suscite de nombreuses questions et débats.
Réformes annoncées
Le nouveau gouvernement, dirigé par le président Azali Assoumani, a annoncé une série de réformes ambitieuses visant à moderniser le pays. Parmi ces réformes, on trouve des initiatives pour renforcer la transparence gouvernementale, améliorer les infrastructures et stimuler l’économie locale. Selon le ministère des Finances, le budget alloué aux infrastructures a augmenté de 20% par rapport à l’année précédente, atteignant 200 millions de dollars. Cependant, certains observateurs restent sceptiques. Sarah Ahmed, analyste politique à l’Institut des Études Comoriennes, a déclaré : « Bien que les réformes annoncées soient prometteuses, nous devons attendre de voir si elles seront réellement mises en œuvre ou si elles ne sont qu’une façade pour apaiser les critiques. »
Stratégies et controverses
Le nouveau gouvernement est également accusé par certains de n’être qu’un instrument pour consolider le pouvoir du président en place. Depuis son élection, Azali Assoumani a été critiqué pour ses tentatives de centraliser le pouvoir et de limiter les libertés politiques. En 2024, des modifications constitutionnelles ont été proposées, permettant au président de se représenter pour un troisième mandat. Une enquête de l’Institut de Sondage des Comores révèle que 45% des citoyens croient que ces changements visent principalement à prolonger le règne d’Assoumani. « C’est une tentative flagrante de maintenir le contrôle politique, » affirme Moinaecha Youssouf, membre de l’opposition politique. « Nous avons besoin de véritables réformes démocratiques, pas de manipulations constitutionnelles. »
Opinions des citoyens
Les opinions des citoyens comoriens sur le nouveau gouvernement sont partagées. Un sondage réalisé par le quotidien « Al-Watwan » montre que 55% des Comoriens ont une opinion favorable du nouveau gouvernement, espérant des améliorations concrètes dans leur vie quotidienne. Hassan Madi, un commerçant de Moroni, a exprimé son optimisme : « Les nouvelles initiatives pour le développement des infrastructures sont un bon signe. Si elles sont bien exécutées, elles pourraient vraiment améliorer notre économie. » Cependant, d’autres restent prudents. Nadia Ali, une enseignante de Mutsamudu, a déclaré : « Nous avons entendu de nombreuses promesses par le passé. J’attends de voir des résultats tangibles avant de juger. »
Le nouveau gouvernement aux Comores, dirigé par le président Azali Assoumani, est au centre d’un débat. Tandis que certains voient en lui un instrument potentiel de changement et de modernisation, d’autres le considèrent comme une simple continuité de la lutte pour le maintien du pouvoir. Les réformes annoncées et les controverses autour du maintien du pouvoir laissent entrevoir un avenir incertain pour l’archipel. La question reste ouverte : ce gouvernement sera-t-il un catalyseur de véritables réformes ou simplement un moyen de prolonger le statut du pouvoir ?
Fitiavana HARISOA


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