
De nombreux stades en Afrique sont délabrés, manquent d’entretien et ne répondent pas aux normes internationales. Cela affecte la qualité des matchs et l’expérience des joueurs et des supporters. Le manque d’infrastructures adéquates, comme les stades et les centres d’entraînement, entrave le développement du football en Afrique. Les investissements dans la construction et la rénovation des stades sont limités, ce qui freine le développement du football local. Certains stades manquent de sécurité, mettant en danger les joueurs et les supporters. De plus, les conditions de jeu, comme les terrains en mauvais état, peuvent affecter les performances.
Stade Barea de Madagascar
Le Stade Barea (également connu sous le nom de Stade de Mahamasina) a été créé en 1959 et a subi plusieurs rénovations au fil des ans. Malgré ces efforts, il n’a pas été homologué par la Confédération Africaine de Football (CAF) lors des inspections de 2021 et de 2024. D’après L’Express de Madagascar, les principaux problèmes identifiés incluent le manque de tourniquets et de portes de sortie suffisantes, des vestiaires inadaptés, un éclairage insuffisant pour les matchs en soirée, et une pelouse de mauvaise qualité .
En avril 2024, un inspecteur de la CAF a vérifié si les recommandations sécuritaires édictées lors de l’inspection précédente en 2021 avaient été mises en œuvre. Malheureusement, le stade Barea ne répondait toujours pas aux exigences pour accueillir des matchs internationaux. Les principales lacunes incluent des installations de sécurité inadéquates, un manque d’installations modernes dans les vestiaires, et des problèmes de qualité de la pelouse .
Stade El Marouf aux Comores
Le Stade El Marouf, situé à Moroni, aux Comores, a été créé en 1985. Comme le Stade Barea, il n’a pas été homologué par la CAF en raison de non-conformités aux normes internationales de sécurité et d’infrastructures. Selon ActuNana, le stade manque des équipements nécessaires pour répondre aux normes internationales, y compris des infrastructures de base comme les sièges, les tribunes et les installations sanitaires. Sa capacité limitée et l’absence d’installations modernes sont des points critiques .
Les Comores, étant un pays plus petit avec des ressources limitées, rencontrent également des difficultés à obtenir des fonds pour l’entretien et l’amélioration de leurs infrastructures sportives. Le manque de financement entrave les efforts pour mettre à niveau le stade aux normes requises par la CAF .
Conséquences Économiques
La non-homologation des stades par la CAF a des répercussions économiques significatives pour les pays concernés :
Les matchs internationaux attirent de nombreux spectateurs, générant des revenus importants à travers la vente de billets. La non-homologation signifie que les équipes nationales doivent jouer leurs matchs à l’extérieur, privant ainsi les stades locaux de ces revenus. De plus, les événements sportifs internationaux attirent des touristes, ce qui profite à l’économie locale par le biais de dépenses en hébergement, restauration, transport et loisirs. L’absence de tels événements réduit ces opportunités économiques.
Les stades homologués pour des compétitions internationales attirent des sponsors et des publicités, générant des revenus supplémentaires pour les fédérations de football et les stades. La non-conformité entraîne une perte de ces opportunités lucratives.
Le manque de stades conformes freine le développement du football local. Les jeunes talents n’ont pas accès à des infrastructures de qualité, ce qui limite leur progression et réduit les chances de découvrir des joueurs prometteurs.
Enfin, des infrastructures sportives de mauvaise qualité donnent une image négative du pays à l’échelle internationale, ce qui peut dissuader les investisseurs potentiels et affecter la réputation globale du pays.
Problème de favoritisme
Des accusations de favoritisme dans l’homologation des stades par la CAF ont émergé, soulignant un manque de transparence et de cohérence dans le processus. Par exemple, malgré des investissements massifs dans la rénovation, le Mandela National Stadium en Ouganda a été rejeté à plusieurs reprises avant d’être finalement approuvé en 2024, soulevant des questions sur la gestion et l’application des normes. De même, au Kenya, des stades comme Kasarani et Nyayo sont fermés pour rénovation et n’ont pas encore été réévalués pour leur conformité, ce qui ajoute aux suspicions de traitement préférentiel pour certains pays et stades .
Ces perceptions de favoritisme peuvent affecter la confiance des fédérations nationales et des supporters, posant des questions sur l’intégrité des décisions de la CAF et la nécessité d’un processus plus transparent et équitable pour tous les pays africains. La CAF doit donc renforcer ses critères d’évaluation et assurer une application uniforme de ses normes pour dissiper les doutes et garantir un traitement équitable pour tous.
Perspectives et recommandations
La non-homologation des stades par la CAF est un signal fort pour les gouvernements et les fédérations de football de ces pays afin de prioriser les investissements dans les infrastructures sportives. Cela pourrait potentiellement améliorer la situation à long terme et permettre aux équipes nationales de jouer à domicile devant leurs supporters. Selon L’Express de Madagascar, les autorités malgaches ont déjà commencé à prendre des mesures pour remédier à ces problèmes, espérant obtenir une homologation future .
Hadjani ANDRIANARINIVO


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