Seychelles : Facteurs économiques de l’avortement

L’avortement est un sujet délicat et complexe qui touche des millions de femmes à travers le monde. Aux Seychelles, ce sujet est encadré par des lois strictes qui permettent l’intervention uniquement dans des circonstances exceptionnelles. Ces dernières années, le nombre d’avortement enregistré est à plus de 400 aux Seychelles.

De nos jours, l’éducation sexuelle est encore insuffisamment exploitée, surtout dans les pays africains. Cela est principalement dû au fait que peu de parents parviennent à aborder ce sujet avec leurs enfants. Or que ce soit pour des jeunes filles ou femmes, le manque d’éducation sexuelle peut entraîner un gros risque sur la santé.

Bien que l’avortement soit autorisé aux Seychelles, l’accès aux services d’avortement sécurisés est souvent entravé par des obstacles logistiques et sociaux. Les infrastructures médicales aux Seychelles peuvent être limitées, et la stigmatisation sociale autour de l’avortement dissuade souvent les femmes de chercher de l’aide. Les défis incluent la nécessité de l’approbation de deux médecins, ce qui peut être difficile à obtenir dans les régions moins desservies.

Les Seychelles, bien que prospères comparées à nombre de leurs voisins insulaires, sont encore confrontés à des défis économiques significatifs qui influencent les choix de santé reproductive. Le coût élevé de la vie et des services médicaux peut limiter l’accès des femmes à des soins prénataux et postnataux adéquats. Pour certaines, l’option de l’avortement peut être perçue comme une réponse économique face aux responsabilités financières potentiellement accablantes d’une nouvelle naissance. Comme le Dr Robert Michel, a déclaré : « Ce qui ressort ici aux Seychelles, c’est le fait que beaucoup de ces mères ne veulent pas de grossesse parce qu’elles n’ont pas de maison ou qu’elles ne sont pas financièrement stables. Il y a aussi beaucoup de demandes qui font suites à des problèmes sociaux liés, à des relations ratées ou à l’infidélité. »

Sur le plan social, la pression familiale et les normes communautaires jouent souvent un rôle prépondérant dans les décisions concernant la maternité. Les attentes familiales peuvent imposer des obligations de soutien et de soins qui, dans certains cas, peuvent être perçues comme incompatibles avec les aspirations personnelles ou professionnelles des femmes. De plus, la stigmatisation sociale persistante autour de la maternité hors mariage ou dans des circonstances non conventionnelles peut pousser certaines femmes vers des choix radicaux comme l’avortement.

Il est fondamental pour autant de trouver des solutions rapides et efficaces pour éviter toutes risques sur la santé et de donner une place importante à l’éducation sexuelle pour les jeunes.

Hadjani ANDRIANARINIVO 


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