Madagascar : Grève persistante à l’École polytechnique de Vontovorona

Le mardi 31 juillet 2024, dès 6 heures, les étudiants de la cité universitaire ont repris leur grève, réclamant le paiement de leurs bourses et l’amélioration des infrastructures.

Le quartier a été réveillé par les sifflets et les cris des manifestants, tandis que les forces de sécurité sont intervenues tôt pour maîtriser la situation et prévenir les débordements observés le lundi 30 juillet 2024. Les étudiants protestent contre le retard dans le versement des bourses et exigent des améliorations des conditions de vie, notamment concernant les toilettes et les problèmes de coupure d’eau. Leur détermination à obtenir satisfaction les pousse à poursuivre leurs actions bruyantes et visibles, malgré la présence des forces de l’ordre.

Etudiants en colère

Les étudiants ont réclamé le déblocage des bourses du 2 ème et 3 ème trimestre.

Ils en ont assez des promesses creuses et des infrastructures sales qui ne sont plus habitables

selon eux. L’électricité et l’eau sont souvent coupées. Il y a une promesse faite par le

ministère de réparer les toilettes et la douche car la pollution a un effet sur la santé, il y a eu aussi une réflexion sur la connexion wifi dont nous avons besoin, nous les étudiants

ingénieurs mais elle n’existe toujours pas, nous en avons besoin 70%. Notre cours est

transmis à distance, mais récemment le ministère a promis qu’avant le BAC, la bourse serait diffusée, mais jusqu’à présent, elle n’a pas été trouvée.

Il reste 2 mois pour étudier mais 6 mois sans recevoir de bourse, nous avons déjà décidé cette protestation donc nous ne l’accepterons que si notre demande reçoit une réponse.

Impact sur la communauté

Les résidents des environs de la rue où se déroule la manifestation ont subi d’importants

dégâts. Plusieurs toits ont été endommagés et des tables de vente ont été brûlées, affectant gravement les commerçants locaux. Cette situation perturbe considérablement la vie

quotidienne dans le quartier. Les vendeurs doivent fermer leurs boutiques quand il y a des gaz lacrymogènes, ce qui réduit leurs possibilités de revenus. De plus, la circulation des bus et des

véhicules est fortement entravée, avec des trajets détournés ou complètement interrompus.

Les habitants se plaignent de l’impossibilité de se rendre au travail ou de mener à bien leurs

activités habituelles, exacerbant le stress et l’inconfort général dans la communauté touchée

par ces violences.

Mesures de sécurité

Les forces de l’ordre tentent de maintenir les étudiants à l’intérieur de la cité universitaire afin de minimiser les dégâts dans le quartier. Elles se consacrent également à la protection des biens des résidents, en particulier face aux actes de vandalisme. Toutefois, lorsqu’il y a une

intensification des jets de pierres, il devient difficile pour les forces de sécurité de maîtriser la situation. Elles déploient des efforts considérables pour démanteler les barrages érigés par les étudiants, qui entravent la circulation et aggravent les perturbations dans le quartier. Pour

disperser les manifestants et restaurer l’ordre, les forces de l’ordre utilisent des bombes lacrymogènes, ce qui provoque une nouvelle série de fermetures de commerces et complique davantage la vie quotidienne des habitants.

Nadia RAKOTOARISOA


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