La Cour suprême des Seychelles a rendu une décision majeure dans l’affaire de possession illégale d’armes impliquant plusieurs personnalités influentes de l’archipel. Le Brigadier Leopold Payet, ancien Chef des Forces de Défense des Seychelles, a été totalement disculpé après que le juge en chef, Rony Govinden, a conclu qu’il n’avait pas de cas à répondre. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une enquête plus large sur la saisie de plus de 100 armes à feu et 35 000 cartouches de munitions au domicile des hommes d’affaires Mukesh Valabhji et de son épouse, Laura Valabhji, en novembre 2021.

Un couple d’hommes d’affaires sous le coup de nouvelles accusations

Mukesh et Laura Valabhji, déjà poursuivis pour des accusations de blanchiment d’argent en lien avec la disparition de 50 millions de dollars de fonds publics en 2002, font désormais face à des charges supplémentaires pour possession illégale d’armes. La Cour suprême a cependant décidé de maintenir l’affaire en cours, impliquant également deux autres accusés : Leslie Benoiton, un officier supérieur des Forces de Défense des Seychelles, et Frank Marie, un lieutenant-colonel à la retraite.

Les avocats de la défense avaient tous plaidé pour un non-lieu, en raison d’irrégularités procédurales, telles que la disparition d’enregistrements de vidéosurveillance (CCTV) et d’un ordinateur portable de la résidence Valabhji. Malgré ces arguments, la Cour a estimé qu’il existait suffisamment de preuves pour poursuivre le procès.

Des obstacles logistiques retardent le procès

En raison d’un récent incendie au Centre de détention de Bois de Rose, le couple Valabhji n’a pas pu rencontrer ses avocats basés au Royaume-Uni, ce qui a compliqué leur défense. En conséquence, le procès a été ajourné au 5 septembre pour permettre aux accusés de consulter leur équipe juridique et de préparer leur défense avant la prochaine étape judiciaire.

Nadia RAKOTOARISOA