Comores : Crise migratoire et nécessité d’une coopération régionale

L’archipel des Comores fait face à une crise migratoire de plus en plus préoccupante. Le récent incident à Pvanambwani, sur l’île de Ngazidja, où 24 migrants ont été arrêtés, met en lumière l’existence de réseaux clandestins locaux et régionaux, reliant l’Afrique de l’Est aux îles de l’océan Indien. Cette situation démontre l’urgence d’une coopération internationale pour lutter contre ce trafic humain et offrir des solutions durables.

Routes migratoires dangereuses et réseaux clandestins
Les migrants, majoritairement originaires du Congo et du Burundi, cherchent à atteindre Mayotte en passant par Ngazidja et Ndzuani. Leurs périples révèlent le rôle de ces îles comme points de passage stratégiques vers des territoires perçus comme offrant de meilleures conditions de vie. Lors de cette arrestation, neuf Comoriens soupçonnés de complicité ont été également appréhendés, révélant l’étendue des réseaux de trafiquants au-delà des frontières comoriennes.

Une gestion insuffisante face à l’ampleur de la crise
La gestion de ces flux migratoires dépasse les capacités des Comores. Sans infrastructures adaptées, comme des centres d’accueil, les autorités locales peinent à contenir cette crise. Le cas du Shamba Express, impliqué dans le transport de migrants, témoigne de l’implication de réseaux plus larges et de la complexité des opérations transfrontalières.

La nécessité d’une réponse collective
Renforcer les collaborations entre les États de l’océan Indien et de l’Afrique de l’Est est impératif. Des initiatives telles que la surveillance accrue des frontières maritimes et la destruction des réseaux criminels, en partenariat avec des organisations comme la Commission de l’océan Indien (COI), sont essentielles pour une solution durable. Parallèlement, des programmes de prévention dans les pays d’origine et une amélioration des conditions économiques pourraient contribuer à limiter les migrations forcées.

Une coopération régionale vitale
La crise migratoire aux Comores montre que seule une coopération régionale efficace permettra de lutter contre le trafic de manière durable. Les efforts conjoints entre les pays de l’océan Indien et de l’Afrique de l’Est sont plus que jamais nécessaires pour réduire l’influence des réseaux criminels et protéger les personnes vulnérables.

Hadjani ANDRIANARINIVO


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