Sur l’île Maurice, il y a plus que des plages de rêve et des lagons bleus. Il y a aussi des chevaux, et pas n’importe lesquels. Le Mauritius Turf Club (MTC), fondé en 1812, ne se contente pas de marquer l’histoire du pays, il est en passe de devenir un atout stratégique pour le tourisme. Après des années marquées par des dysfonctionnements, l’heure de la réhabilitation a sonné pour cette institution. Un pari audacieux, qui pourrait bien rapporter gros.

Quand les courses repartent au galop

Le projet est simple : faire du Champ de Mars, l’un des plus anciens hippodromes de l’hémisphère Sud, un véritable joyau du tourisme sportif. Imaginez un lieu modernisé, capable d’accueillir non seulement des passionnés de chevaux locaux, mais aussi une foule internationale de parieurs et d’amateurs. Le pari est d’autant plus ambitieux qu’il s’accompagne de lourds investissements, tant pour la réhabilitation des infrastructures que pour la couverture médiatique de ces événements, qui pourra attirer l’attention au-delà des frontières mauriciennes.

Derrière ce lifting, un enjeu de taille : redorer le blason des courses hippiques à Maurice, tout en attirant des flux touristiques supplémentaires. Le MTC a un potentiel énorme, et si la stratégie est bien menée, ce lieu pourrait rapidement devenir un pilier du tourisme de l’île, au même titre que ses plages paradisiaques.

Un coup de fouet pour l’économie touristique

Les retombées économiques ? Elles promettent d’être juteuses. En se positionnant comme une destination incontournable pour les amateurs de courses, Maurice pourrait se démarquer sur la scène internationale. D’autant plus que les investissements ne s’arrêtent pas aux infrastructures. Il s’agit également de renforcer l’attrait des courses via des événements de grande envergure, capables d’attirer une clientèle variée, allant des parieurs invétérés aux curieux de passage.

Et si Maurice réussit à tirer son épingle du jeu, pourquoi pas La Réunion ? En comparaison, cette dernière n’a pas encore misé sur les courses hippiques comme levier touristique. Pourtant, avec son succès dans le domaine du tourisme d’aventure et écologique, pourquoi ne pas ajouter un brin de compétition équestre pour diversifier l’offre ? Certes, La Réunion a ses sentiers de randonnée et ses paysages volcaniques, mais un peu de galop pourrait donner un nouvel élan à son économie touristique.

Créer des synergies dans l’océan Indien

Maurice n’est pas seule dans cette course. Les autres îles de la région, comme les Seychelles, pourraient s’inspirer de cet exemple pour diversifier leurs offres. Alors que les Seychelles se concentrent surtout sur un tourisme de luxe et écologique, l’introduction d’événements sportifs, tels que des courses hippiques, pourrait enrichir leur palette et attirer une clientèle plus large.

Ce projet de relance du MTC pourrait servir de catalyseur pour toute la région. En créant des synergies entre les îles, l’océan Indien pourrait bien se positionner comme une destination phare du tourisme sportif, où nature, luxe, et compétition se rencontrent. Les impacts sur l’économie insulaire ne seraient alors plus à démontrer.

Hadjani ADRIANARINIVO