
L’affaire Yemenia Airways prend un nouveau tournant avec l’annonce du recours en cassation. L’avocat Me Larifou Said a confirmé que cette procédure a pour objectif de vérifier si l’arrêt de la cours d’appel de Paris, qui a confirmé la culpabilité de la compagnie en septembre 2024, a été conforme aux règles de droit. Les familles des victimes du crash de 2009 aux Comores sont indignées par cette initiative, ce qui empêche une fois de plus un deuil définitif.
Un processus judiciaire douloureux
Les proches des 152 victimes du vol 626 considèrent le recours en cassation comme un nouvel affront, même s’il est légalement justifié. Me Larifou Said critique une approche qui humilie les familles at ignore leur douleur. Après le verdict de septembre, ces dernières espéraient pouvoir fermer cette page douloureuse en condamnant Yemenia Airways à une amende maximale d’environ 110 millions de francs comoriens.
La survivante, Bahia Bakari reste à ce jour le symbole d’une tragédie qui a marqué profondément les Comores. Toutefois, au-delà de la sanction imposée par la justice française, ce sont les blessures psychologiques des familles qui sont toujours renforcées par les manœuvres judiciaires répétées de la société. Me Larifou insisté sur le fait que cette nouvelle procédure les empêche de tourner la page.
Une justice partielle
Le procès Yemenia a révélé une disparité d’accès à la justice. Si la cour française a reconnu la responsabilité pénale de la compagnie en faveur des familles des victimes françaises, d’autres proches, surtout ceux des Comores, ont vu leurs plaintes rejetées. Cette décision a nourri un sentiment d’abandon parmi les Comoriens, qui estiment que la justice étrangère ne prend pas suffisamment en compte leurs besoins.
Face à cette situation, Me Larifou Said a promis de continuer la bataille judiciaire. Son objectif c’est d’obtenir une réparation pour les victimes non reconnues en France, pour que toutes les familles touchées par ce drame puissent bénéficier d’une justice équitable.
Une manque d’assurance
La Cour de cassation n’aura pas à juger les faits du crash mais se concentrera uniquement sur le respect du droit dans le verdict de la cour d’appel. Ce recours s’inscrit dans une stratégie de Yemenia Airways visant à gagner du temps et à minimiser l’impact financier de sa condamnation. Lors des audiences de mars 2024, plusieurs experts avaient mis en cause la compagnie pour avoir laissé des pilotes insuffisamment formés opérer le vol fatal. Malgré cette responsabilité évidente, Yemenia continue d’exploiter toutes les possibilités juridiques disponibles, ce qui, selon la partie civile, montre son refus d’assumer pleinement ses fautes.
Un enjeu de souveraineté pour les Comores
Le crash de Yemenia Airways dépasse une simple cadre judiciaire. Pour les Comores, il s’agit d’un enjeu de souveraineté et de dignité. La gestion de cette affaire par la justice française a suscité des frustrations parmi les familles comoriennes, qui se sentent à l’écart. Elles espéraient que ce procès offrirait une reconnaissance pleine et entière de leurs souffrances. Avec ce recours en cassation, l’affaire Yemeniamontre combien il est difficile pour de petites nations comme les Comores de faire valoir leurs droits face à de grandes compagnies internationales. Ce procès demeure un symbole d’une lutte pour la reconnaissance, la justice, et la dignité.
Hadjani ANDRIANARINIVO


Laisser un commentaire