L’élimination du paludisme aux Comores d’ici 2025 est au cœur d’une coopération renforcée avec la Chine. L’ambassadeur Guo Zhijun et la ministre de la Santé, Dr Nassura Oussene Salim, ont discuté des efforts conjoints. La Chine a déjà investi 16 millions de yuans et prévoit d’investir 3 millions supplémentaires pour des traitements antipaludiques. Ce soutien inclut également la présence d’équipes médicales chinoises sur place et des infrastructures renforcées, en mettant l’accent sur la durabilité de l’initiative.

Une lutte multisectorielle

L’élimination du paludisme aux Comores est un projet ambitieux, mais les efforts conjoints de la coopération sino-comorienne ont montré des résultats encourageants. Grâce à l’introduction de moustiquaires imprégnées et de médicaments innovants, les Comores ont réussi à réduire le taux de prévalence de cette maladie de façon spectaculaire. Les régions autrefois fortement touchées par le paludisme enregistrent aujourd’hui une baisse de 98 % des cas. Ces progrès sont le fruit d’une approche systématique associant soins de santé modernes et prévention à travers des campagnes de sensibilisation ciblées.

Cependant, la lutte contre le paludisme reste complexe et nécessite une vigilance constante. Bien que les résultats actuels dans la lutte contre le paludisme soient impressionnants, la persistance de la maladie dans certaines poches du pays souligne l’importance de maintenir un financement solide et des partenariats stratégiques. La Chine, par ses contributions financières et logistiques, joue un rôle clé dans la mise en œuvre d’actions locales de dépistage et de traitement. Pour pérenniser ces avancées, un renforcement des capacités locales, notamment en formation médicale et gestion des ressources, sera essentiel afin d’atteindre l’objectif de zéro paludisme d’ici 2025.

Les contributions de la Chine et des Comores

La Chine joue un rôle essentiel dans l’élimination du paludisme aux Comores en fournissant non seulement des médicaments essentiels, mais aussi en renforçant les capacités locales en matière de diagnostic et de traitement. Ce soutien technique et matériel s’inscrit dans les engagements pris par la Chine à travers les “dix actions de coopération” établies lors du Sommet sino-africain de 2024, démontrant l’importance d’une réponse globale à la santé publique sur le continent africain.

Dr Nassura Oussene Salim a insisté sur la nécessité d’une approche holistique pour atteindre l’élimination complète du paludisme. Selon elle, bien que les investissements matériels soient essentiels, ils doivent être accompagnés d’une mobilisation communautaire et d’une sensibilisation accrue pour garantir une participation active des populations locales. Cette stratégie comprend la formation continue des professionnels de la santé et l’engagement des citoyens à travers des programmes éducatifs, créant ainsi une synergie indispensable pour un succès durable dans cette lutte contre le paludisme.

La coopération sino-comorienne pour éliminer le paludisme s’inscrit dans une dynamique de progrès continus. Avec l’appui financier et technique de la Chine, les Comores espèrent éradiquer cette maladie d’ici 2025. Le partenariat entre les deux nations témoigne d’une volonté commune de renforcer les systèmes de santé et d’améliorer la qualité de vie des populations locales. Ainsi, cette initiative constitue un exemple de coopération internationale réussie, reliant technologie, expertise médicale et engagement politique pour résoudre un problème de santé majeur.

Fitiavana HARISOA