
Mayotte est dans une étape importante vers la modernisation des transports publics sur l’île. Un projet ambitieux, le lancement du réseau « Caribus » qui est censé ouvrir les zones éloignées et faciliter l’accès aux services. Cependant ce dernier se heurte à une réalité financière complexe. L’exploitation du réseau coûterait environ dans les 120 millions d’euros par an, ce qui remet en question la capacité des collectivités locales à supporter une telle charge.
Une réponse aux besoins de l’île
Mayotte est l’un des départements les plus fragiles de la France, 77% vive sous le seuil de la pauvreté. Le besoin de transports accessibles et efficaces est d’autant plus pressant que de nombreux habitants rencontrent des difficultés pour se rendre dans un lieu. C’est pour cela que « Caribus » est perçu comme une opportunité pour améliorer la vie quotidienne des Mahorais. Toutefois, ce projet soulève des craintes par rapport aux coûts élevés qu’il engendrera et à la capacité des usagers à y adhérer pleinement.
Une solution ambitieuse mais coûteuse
Le réseau « Caribus » s’étend plus qu’à une simple mise en circulation, c’est une réorganisation en profondeur du système de transport. Cependant le coût annuel estimé à 120 millions d’euros pose un véritable défi. Ce montant nécessite une subvention publique mais aussi une bonne gestion pour éviter les dérapages financiers.
Les ressources locales devront être judicieusement mobilisées. Le fonctionnement du réseau dépend des subventions publiques et des aides européennes afin d’assurer la durabilité du réseau. La coordination entre les collectivités locales et le Département sera essentielle pour éviter une gestion dispersée, ce qui pourrait entraîner des coûts supplémentaires. A ce stade, il reste essentiel de clarifier la répartition de la charge financière entre les différentes parties prenantes et d’explorer les possibilités d’obtenir davantage de financement extérieur.
Des défis communs dans l’océan Indien
Ce défi auquel Mayotte est confronté, est similaire à ses îles voisines. A la Réunion, l’amélioration du réseau de transport a également nécessité des investissements importants. De son côté, Madagascar tente de structurer un système de transport adapté à sa population croissante malgré des ressources limitées. Ces expériences montrent qu’une approche régionale et collaborative pourrait être bénéfique en partageant les bonnes pratiques et en harmonisant les politiques publiques de mobilité.
Hadjani ANDRIANARINIVO


Laisser un commentaire