Un engagement pour endiguer l’épidémie

Le 29 octobre dernier, les autorités sanitaires ont officiellement lancé une campagne de vaccination contre le choléra à l’hôpital de Mitsamihuli, dans le nord de Ngazidja. Cette initiative vise à contenir l’épidémie qui sévit dans la région, particulièrement dans les zones de Mitsamihuli-Mbude. En présence de partenaires clés tels que l’OMS et l’UNICEF, le ministre de la Santé, docteur Nassuha Oussene, a dressé un bilan préoccupant de la situation épidémiologique.

Situation épidémiologique alarmante

La résurgence des cas de choléra rappelle l’urgence d’une réponse rapide et efficace. Avec un taux de létalité de 0,9 %, les autorités sanitaires soulignent la gravité de cette épidémie, particulièrement dans les régions vulnérables où l’accès aux soins et aux infrastructures sanitaires est limité. La vaccination s’impose comme une mesure cruciale pour protéger les populations à risque. Parallèlement, une stratégie de communication est déployée pour sensibiliser les communautés aux symptômes du choléra, à l’importance de l’hygiène, et aux moyens de prévention, afin de promouvoir des comportements préventifs.

Le docteur Nassuha Oussene a insisté sur la nécessité d’un engagement collectif pour faire face à cette crise. Lors de la cérémonie de lancement, il a appelé à une mobilisation générale des ministères, des ONG et des agences internationales comme l’OMS et l’UNICEF. Le ministre de l’Éducation a renchéri en soulignant que la lutte contre le choléra requiert des actions coordonnées, des campagnes de sensibilisation et un renforcement des infrastructures sanitaires. Cette coopération permet de mobiliser les ressources et d’assurer une approche harmonisée, essentielle pour maximiser l’impact des interventions et assurer une réponse efficace.

Stratégies de vaccination

La campagne de vaccination est un pilier central de la réponse de santé publique contre l’épidémie. Avec un objectif de couverture immunitaire de 80 % dans les zones à risque, les autorités sanitaires déploient des équipes mobiles pour garantir l’accès aux vaccins, y compris dans les zones les plus isolées. Cette approche vise à instaurer une immunité collective, essentielle pour freiner la propagation de la maladie et réduire les cas graves. En assurant l’accès à la vaccination, la résilience des communautés face à la menace sanitaire s’en trouve renforcée.

Les déclarations des intervenants, notamment celles du docteur Oussene et d’un représentant de l’UNICEF, ont souligné l’importance de cette campagne et les défis qu’elle comporte. Le docteur Oussene a insisté sur l’urgence d’agir pour sauver des vies, rappelant que la vaccination est notre meilleure défense contre cette épidémie. Son appel à l’engagement de la population est crucial pour garantir le succès de la campagne. Le représentant de l’UNICEF a ajouté que l’accès aux soins préventifs est un droit fondamental, en particulier pour les groupes les plus vulnérables, comme les enfants et les femmes enceintes. Ces perspectives mettent en lumière la nécessité d’un engagement collectif et de partenariats multisectoriels pour permettre l’accès de tous à la vaccination, contribuant ainsi à l’éradication du choléra et à l’amélioration de la santé publique.

Fitiavana Harisoa