
Face à la menace croissante des cyberattaques, les îles de l’océan Indien ne sont pas épargnées, et l’opération Synergia II, orchestrée par INTERPOL, a permis de mobiliser des efforts considérables pour y faire face. Une initiative qui, si elle affiche des résultats prometteurs, laisse entrevoir de nouveaux défis à relever.
Une menace persistante pour les économies insulaires
Malgré leur éloignement géographique, les nations insulaires comme Madagascar sont de plus en plus exposées aux menaces cybernétiques, avec des infrastructures numériques vulnérables. Ces attaques ciblent des secteurs névralgiques, exploitant le manque de ressources et d’expertise locale. Ransomwares, phishing, et vols d’informations sensibles : le répertoire des cybercriminels se perfectionne et s’intensifie, fragilisant des économies dépendantes du commerce numérique international.
Une réponse mondiale coordonnée
Du 1er avril au 31 août 2024, INTERPOL a rassemblé 95 pays dans une offensive conjointe contre la cybercriminalité. Le bilan ? Plus de 22 000 IP malveillantes mises hors service, 59 serveurs saisis, et 43 appareils électroniques confisqués. Des arrestations notables ont eu lieu, avec 41 personnes appréhendées, tandis que 65 autres suspects restent sous investigation .
Madagascar, bien que peu dotée en ressources pour lutter contre ces menaces, a joué son rôle. Les autorités locales ont identifié 11 individus liés à des activités suspectes et saisi des appareils électroniques. Une mobilisation bienvenue, mais loin de suffire pour éradiquer le problème. Ailleurs, les polices de Hong Kong et de la Mongolie ont respectivement déconnecté 1 037 serveurs et mené 21 perquisitions domiciliaires .
Le soutien des géants de la cybersécurité
Des acteurs privés comme Kaspersky, Group-IB, et Trend Micro ont prêté main-forte. Leurs experts ont identifié des infrastructures cybercriminelles et fourni des renseignements précieux. Cette collaboration est un exemple de la solidarité nécessaire face à des menaces transnationales. « Une réponse mondiale pour un fléau mondial », a déclaré Neal Jetton, directeur de la Cybercrime Directorate d’INTERPOL, qui souligne l’urgence de telles coopérations .
Hadjani ANDRIANARINIVO


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