
Dans un monde où les échanges commerciaux s’accélèrent et se digitalisent à une vitesse vertigineuse, les Comores se préparent à franchir une étape cruciale. Ce lundi 25 et mardi 26 novembre, la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat (CCIA) de Ngazidja organise un atelier sur le droit commercial international. Conçu en partenariat avec l’Université des Comores, Comores Lab et le barreau de Moroni, cet événement se penche sur les enjeux du commerce électronique et le cadre juridique nécessaire à son développement.
Un tournant stratégique pour une économie insulaire
Pour une économie insulaire comme celle des Comores, le commerce électronique représente bien plus qu’un simple levier de modernisation : c’est une chance inédite de surmonter les obstacles liés à l’éloignement géographique et aux infrastructures déficientes. En offrant aux entrepreneurs locaux l’opportunité d’atteindre des marchés internationaux, le numérique peut devenir un moteur de croissance pour des secteurs clés tels que l’artisanat, l’agriculture biologique ou encore les produits culturels.
Mais derrière ces promesses se cache un défi majeur : celui de mettre en place un cadre légal robuste, capable de sécuriser les transactions et d’offrir des solutions efficaces en cas de litige. C’est précisément l’ambition de cet atelier, qui entend sensibiliser les chefs d’entreprise, opérateurs économiques et étudiants en droit aux normes internationales régissant le commerce électronique.
Une économie en quête de compétitivité
Soutenu par le secrétariat de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI), l’atelier aborde des instruments juridiques de premier plan, comme la Convention des Nations Unies sur la vente internationale de marchandises et la loi type sur l’arbitrage commercial. Des tables rondes et ateliers pratiques, animés par des experts locaux et internationaux, permettront aux participants de s’approprier ces textes et de les intégrer dans leurs contrats commerciaux ou leurs mécanismes de règlement des différends.
Au-delà de sa dimension technique, cette initiative revêt une importance stratégique pour les Comores. En renforçant leur capacité à naviguer dans les règles complexes du commerce international, le pays pourra améliorer sa compétitivité tout en s’alignant sur les exigences de ses partenaires régionaux et mondiaux. Membre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’archipel se trouve à un carrefour décisif pour son avenir économique.
La jeunesse comme fer de lance
Cet événement place également les jeunes entrepreneurs et étudiants au cœur de sa démarche. Alors que la transformation numérique bouleverse les modèles traditionnels, leur implication est essentielle pour assurer la pérennité de cette transition. Ces jeunes, formés aux normes internationales et aux outils numériques, pourraient devenir les ambassadeurs d’une nouvelle génération d’entrepreneurs comoriens, capable de faire rayonner leurs produits et savoir-faire sur des marchés internationaux.
En leur donnant les moyens de saisir ces opportunités, cet atelier ouvre une voie vers un avenir où le numérique ne serait plus seulement une promesse, mais une réalité concrète au service du développement économique des Comores.
Hadjani ANDRIANARINIVO


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