Aruna Gangoosing, une internaute de 45 ans, a été arrêtée mercredi au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport (SSR) alors qu’elle s’apprêtait à embarquer pour l’île de La Réunion. Cette arrestation fait suite à une série de plaintes pour incitation à la haine raciale et comportements inappropriés en public, déposées récemment contre elle.

Une arrestation marquante

Le Passport and Immigration Office (PIO) avait émis une Objection to Departure (OTD) à son encontre, empêchant son départ. Lorsque la police l’a informée de son arrestation, la suspecte a affirmé se sentir mal et a été transférée à l’hôpital Nehru de Rose-Belle, où elle est actuellement sous observation. Un agent de sécurité a été placé dans sa chambre pour la surveiller, et elle sera interrogée une fois que le personnel médical donnera son feu vert.

Des accusations graves

Aruna Gangoosing fait face à trois plaintes distinctes, dont deux déposées par des Court Officers du tribunal de Port-Louis. La plainte principale, pour incitation à la haine raciale, a été déposée le 24 novembre par une retraitée de 74 ans. Cette dernière accuse la suspecte d’avoir pénétré sur sa propriété sans autorisation, tout en l’insultant et en proférant des menaces de séquestration.

Selon la plaignante, lors d’un échange au poste de police de Pointe-aux-Canonniers, la suspecte aurait fait référence à sa religion de manière insultante. Elle aurait également diffusé cette scène en direct sur Facebook, malgré les demandes des policiers d’arrêter de filmer, répondant « Mo pe filme mo mem ». Ce qui peut se traduire par : « Je filme ce que je veux »

Conflits avec des agents judiciaires

Le 25 novembre, deux Court Officers ont également porté plainte contre Aruna Gangoosing après des incidents survenus à la New Court House. La suspecte, présente en Cour intermédiaire pour répondre à des accusations de propos injurieux tenus sur les réseaux sociaux, aurait insulté un stagiaire judiciaire au comptoir des Court Officers. Une fois encore, elle aurait filmé la scène et diffusé la vidéo sur sa page Facebook, exposant le stagiaire à l’humiliation publique.

Malgré une interdiction de quitter le territoire, aucune restriction ne limite son utilisation des réseaux sociaux. Ces événements ont conduit l’association des Court Officers à demander une sécurité renforcée sur leur lieu de travail.

Une enquête en cours

En attendant les conclusions de l’enquête, la suspecte reste sous surveillance médicale et policière, tandis que les autorités continuent d’examiner les preuves à son encontre.

Nadia RAKOTOARISOA