
Dans certains quartiers de Madagascar, un phénomène préoccupant émerge : l’addiction aux drogues chez les jeunes, accompagnée d’une montée inquiétante de la violence. Ce fléau, alimenté par un accès de plus en plus facile aux substances psychoactives, plonge des familles entières dans l’insécurité et l’angoisse.
Une réalité alarmante dans les quartiers
À Anosizato, Valimbavaka, une résidente partage un témoignage poignant :
« De nombreux jeunes ne se sentent pas bien sans drogue. Ils volent et deviennent parfois agressifs lorsqu’ils n’arrivent pas à trouver de l’argent pour s’en procurer. »
Ce problème ne se limite pas à ce quartier. À Ambohibao Bongatsara, des groupes de jeunes, sous l’emprise de drogues, s’adonnent à des actes de banditisme. Il y a quelques semaines, un jeune homme a été gravement blessé lors d’une agression, une scène qui illustre la spirale destructrice engendrée par ces substances.
Les conséquences dévastatrices de l’addiction
L’impact de la consommation de drogue dépasse la violence visible dans les rues. Sur le plan sanitaire, les drogues laissent des séquelles irréversibles, provoquent des maladies graves, et peuvent entraîner la mort. Les professionnels de santé alertent :
« Les drogues sont des substances très addictives. Une fois plongé dedans, il est extrêmement difficile de s’en sortir. »
Ce double fardeau, pesant sur la sécurité publique et la santé, aggrave une situation déjà difficile pour de nombreuses familles malgaches.
Des initiatives pour contrer le fléau
Face à cette crise croissante, des actions concrètes sont entreprises. Le ministère de la Jeunesse et des Sports a récemment organisé une conférence-débat au QG Tanora, à Ankorondrano, dans le cadre des 16 jours d’activisme. Cet événement avait pour objectif de sensibiliser les jeunes aux dangers des drogues et de la violence.
Selon Marson Moustapha Abdulah, ministre de la Jeunesse et des Sports :
« Nous tenons à sensibiliser les jeunes à lutter contre la consommation de drogues et la violence, car cela détruit la vie de plusieurs d’entre eux. »
Le ministre met également en avant l’importance du sport comme alternative : une activité saine, structurante, et capable d’éloigner les jeunes des influences néfastes.
Un appel à la mobilisation collective
Les autorités appellent à une union des forces pour combattre ce fléau. Parents, citoyens et éducateurs sont invités à signaler les actes de violence liés à la drogue et à accompagner les jeunes en difficulté. Seule une mobilisation collective pourra enrayer cette crise qui menace l’avenir de la jeunesse malgache.
Nadia Rakotoarisoa


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