Maurice : Accusations électorales – Reform Party face à une crise interne

Le paysage politique mauricien est une fois de plus secoué par une initiative judiciaire qui divise. Une pétition électorale, déposée en Cour suprême, vise à contester les dernières élections dans la circonscription No 15 (La Caverne/Phoenix). À l’origine de cette démarche, Vir Abhi Manuyu Trilochurn, électeur et membre du Reform Party. Mais alors que le débat s’installe, le parti lui-même a pris ses distances avec cette initiative, évoquant une action strictement personnelle.

Une pétition qui soulève des questions

Une pétition électorale contestant les résultats dans la circonscription No. 15 a été enregistrée par Vir abhi ManuyuTrilochurn. Il dénonce l’influence d’un détournement et d’une indue. Ces accusations reposent surtout sur la diffusion des « Missie Moustass Leaks » durant la campagne électorale. Malgré sa portée considérable,la pétition prend une tournure particluière avec la convocation exceptionnelles de l’affaire devant la Chef Juge le 9 décembre 2024, en plein congé de la Cour. 

La dissociation du Reform Party

Dans un communiqué officiel, le Reform Party s’est dissocié de cette initiative. Il considère cette action comme une démarche personnelle de Trilochurn, bien qu’il soit membre du parti. Cette prise de position intervient dans un contexte délicat, car Vir Abhi Manuyu Trilochurn est également le beau-frère de Nando Bodha, une figure importante du ReformParty, et le frère de Me Kailash Trilochurn, candidat du parti dans la circonscription No 11. 

Un climat politique sous tension

La pétition reflète un climat post-électoral tendu, marqué par les accusations et contre-accusations. Les « Missie MoustassLeaks », qui ont alimenté les débats pendant la campagne, continuent de faire des vagues. Cette situation montre les défis de transparence et d’intégrité auxquels fait face le système politique mauricien. 

Une décision stratégique

En se dissociant de la pétition, le Reform Party cherche sans doute à préserver son image. Cette prise de distance pourrait éviter que l’affaire ne ternisse sa crédibilité ou n’entraîne des divisions internes. Toutefois, les liens familiaux entre les protagonistes compliquent la situation et risquent de donner lieu à des interprétations variées. 

Les enjeux juridiques

La Cour suprême joue un rôle essentiel dans cette affaire, avec une convocation exceptionnelle malgré les congés. Cela témoigne de l’importance des accusations portées et de la nécessité de traiter rapidement les allégations d’influence indue. Si les revendications sont jugées recevables, cela pourrait ouvrir la voie à des remises en question plus larges du processus électoral. 

Une affaire qui interpelle

Le communiqué du Reform Party est une réponse directe à l’attention médiatique et publique autour de la pétition. Cependant, ni les accusés de l’Alliance du Changement ni d’autres figures politiques majeures n’ont encore réagi officiellement. Cette absence de réponse laisse la porte ouverte à diverses hypothèses. 

Si la pétition aboutit à des sanctions ou à une révision des résultats électoraux, cela pourrait bouleverser les équilibres politiques dans les circonscriptions concernées. À court terme, cette affaire pose également la question de l’unité et de la stratégie du Reform Party face à des actions initiées par ses membres. 

Hadjani ANDRIANARINIVO


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