La Réunion : Les agents de l’ARS en grève: une mobilisation pour des conditions de travail décentes

Ce jeudi 5 décembre, à Sainte-Clotilde, les agents de l’Agence Régionale de Santé (ARS) à La Réunion ont cessé de travailler pour exprimer leur colère. Devant les locaux de leur siège, ils ont dénoncé des conditions de travail dégradées et des réformes gouvernementales qui affectent le service public.

Une mobilisation locale au cœur d’une contestation nationale

La grève des agents de l’ARS s’inscrit dans une journée de mobilisation nationale, où les fonctionnaires protestent contre plusieurs réformes. Parmi celles-ci figurent le passage à trois jours de carence, la réduction de l’indemnisation des arrêts maladie, la suppression de la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA), et le refus d’augmenter le point d’indice.

Les agents réunionnais ont toutefois insisté sur des revendications propres à leur situation, appelant à une prise en compte des particularités locales.

Conditions de travail : des moyens insuffisants

Dans un communiqué, les agents de l’ARS dénoncent un manque criant de moyens et un sous-effectif chronique qui compliquent leur quotidien professionnel. Ils pointent la nécessité urgente de mieux soutenir l’agence pour garantir un fonctionnement efficace et un environnement de travail respectueux.

Ils insistent sur l’importance de reconnaître les spécificités budgétaires propres à La Réunion, une région confrontée à des surcoûts structurels. Ces particularités, selon eux, doivent être prises en compte pour permettre aux agents de remplir leurs missions dans des conditions satisfaisantes.

Parmi leurs principales revendications figurent le maintien des effectifs actuels pour éviter une surcharge de travail supplémentaire, ainsi qu’une augmentation des budgets alloués à l’agence pour compenser les surcoûts liés à la situation insulaire. Ils réclament également une meilleure reconnaissance de leur engagement, par le biais d’avancements de carrière et de revalorisations salariales.

Une lutte anti-vectorielle menacée

Le service de lutte anti-vectorielle, éssentiel pour la prévention des épidémies, est particulièrement touché par cette situation. Les syndicats alertent sur la réduction constante des effectifs, qui fragilise cette mission essentielle.

« La diminution des agents de traitement met en péril la santé publique, notamment face au retour du chikungunya, »s’inquiètent les grévistes. Ils appellent à un renforcement immédiat des équipes pour répondre aux défis sanitaires.

Une gestion des ressources humaines contestée

Les agents critiquent également la politique des ressources humaines de l’agence. Ils pointent des « dérives et dysfonctionnements », et réclament une réforme pour garantir l’accès équitable aux droits des employés.

Ils appellent à une meilleure écoute de la part de la direction générale, estimant que les échanges jusqu’à présent n’ont pas permis d’apporter de réponses concrètes à leurs attentes.

Nadia RAKOTOARISOA


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