Six jours après le passage dévastateur du cyclone Chido, Mayotte se relève difficilement d’une catastrophe d’une ampleur exceptionnelle. L’île, durement touchée, fait face à une situation critique marquée par le manque de ressources essentielles, des infrastructures endommagées, et une population en détresse.

Une île ravagée et des besoins criants
Le cyclone a laissé dans son sillage des dégâts considérables. Des milliers d’habitations ont été détruites ou gravement endommagées, contraignant plus de 10 000 personnes à se réfugier dans des écoles transformées en centres d’accueil d’urgence. Ces structures, bien qu’indispensables, sont devenues le théâtre d’un manque cruel d’eau, de nourriture et d’électricité.
La gare maritime de Mamoudzou et les barges reliant Petite-Terre à Grande-Terre ont également subi d’importants dommages. Seules deux barges sont actuellement opérationnelles, réservées au transport des malades et des renforts, rendant les déplacements extrêmement compliqués.
Des renforts à la hauteur des enjeux
Pour faire face à l’ampleur de la crise, des renforts civils et militaires affluent progressivement sur l’île. Près de 1 500 personnes, dont 800 agents de la sécurité civile, 400 gendarmes, des policiers spécialisés, et des experts en gestion de crise, sont déployées.
Sur le plan logistique, des médicaments et des équipements essentiels ont été envoyés pour répondre aux besoins urgents de la population. Les autorités s’efforcent également de rétablir l’accès à l’eau potable : 50 % du réseau devrait être opérationnel dans les 48 heures, et 75 % dans la semaine.
Des rumeurs et des craintes sanitaires
Dans ce contexte chaotique, les rumeurs d’une épidémie de choléra se sont propagées, exacerbant l’inquiétude de la population. Les autorités sanitaires ont fermement démenti ces affirmations, tout en soulignant leur vigilance. Des stocks de vaccins contre le choléra sont disponibles, et des pastilles de chlore sont en cours de distribution pour sécuriser l’eau destinée à la consommation.
Solidarité et résilience de la population
Face à cette crise, les Mahorais montrent une résilience exemplaire. L’ARS de La Réunion a lancé un appel à la solidarité, invitant les habitants à mettre à disposition des logements pour accueillir les soignants en renfort. Des collectes de dons, organisées notamment par des professeurs, se multiplient pour venir en aide aux plus démunis.
Des défis à long terme
Les impacts du cyclone Chido ne se limitent pas aux dégâts immédiats. La rentrée scolaire, initialement prévue pour le 13 janvier 2025, a été reportée en raison des dommages subis par les établissements scolaires. Les liaisons maritimes, vitales pour l’économie locale, restent partiellement paralysées.
Nadia RAKOTOARISOA


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