
Les Comores s’engagent dans une nouvelle ère de planification territoriale. Le projet Ulanga Mali, lancé à Mutsamudu le 20 décembre dernier, répond à des grandes défis pour les îles de Ndzuani et Ngazidja. Avec une enveloppe globale de 19,6 millions d’euros financée par l’Agence française de développement (AFD) et l’Union européenne, ce projet ambitieux vise l’élaboration de schémas d’aménagement territorial (SAT) pour ces deux îles d’ici 2030.
Une planification indispensable
Les enjeux sont nombreux et complexes, surtout à Ndzuani, l’île la plus densément peuplée des Comores. Avec une formemarquée par des montagnes en grande partie non exploitables, les pressions sur les terres habitables et agricoles sont de plus en plus fortes. Cette situation est aggravée par l’absence de documents de planification claire pour orienter le développement durable et éviter les conflits d’usage.
Selon Salami Issouf, délégué chargé de l’Aménagement du territoire, ce projet fait partie pleinement dans le cadre du Plan Comores émergent (PCE) et offre une opportunité unique pour améliorer la gestion territoriale de l’île.
Une planification durable
L’élaboration des SAT repose sur une approche inclusive et participative. Pendant les 18 mois prévus pour finaliser les schémas, plusieurs institutions joueront un rôle essentiel : les services des cadastres, de l’urbanisme, ainsi que des représentants de la société civile. Ces consultations permettront de garantir que les besoins locaux et les réalités territoriales soient pris en compte.
Parmi les activités majeures prévues, l’engagement d’un bureau d’études pour travailler sur les SAT est un pilieressentiel. Il s’agit d’identifier des zones dédiées à des activités spécifiques ou à protéger, tout en prenant en compte les dimensions économiques, sociales et environnementales.
Pour un développement équilibré
La préparation et la mise en œuvre des SAT promettent des grandes avancées pour les communes des deux îles. En délimitant clairement les zones habitables et agricoles, elles permettront de réduire la pression sur les ressources naturelles tout en favorisant un développement économique cohérent. Ces schémas sont également une opportunité pour corriger les disparités territoriales et renforcer l’attractivité des zones rurales.
D’ici 2030, le projet Ulanga Mali aspire à transformer les îles en modèles de développement durable dans la région de l’océan Indien. Malgré les défis qui restent à relever, les SATcontribueront à poser les bases d’une croissance inclusive et à préserver les ressources naturelles pour les générations futures.
Hadjani ANDRIANARINIVO


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