Madagascar : Résilience climatique et biodiversité

Madagascar, souvent qualifiée de sanctuaire mondial de biodiversité, bénéficie d’un nouveau souffle financier pour affronter les défis climatiques et économiques. Le Fonds africain de développement (FAD) a récemment octroyé un don de 9,42 millions de dollars (44 milliards d’ariary) dans le cadre du Guichet d’action climatique. Ce financement cible la préservation des parcs nationaux et le développement durable des communautés locales, tout en redessinant les perspectives économiques et sociales dans ces régions.

Une biodiversité exceptionnelle sous pression

Trois parcs nationaux emblématiques : Lokobe, Nosy Hara et Andringitra sont au cœur de cette initiative. Ces espaces, riches en espèces endémiques et habitats uniques, sont des joyaux écologiques menacés par la déforestation, les pressions anthropiques et les impacts du changement climatique. Leur préservation est essentielle, non seulement pour maintenir cet équilibre écologique fragile, mais aussi pour garantir les moyens de subsistance des populations locales qui dépendent de ces écosystèmes.

Ce financement vise à transformer ces zones en exemples de résilience climatique et de développement inclusif. Le projet repose sur deux piliers principaux : l’agriculture durable et l’écotourisme.

Un partenariat multipartite au service de la population 

Ce projet repose sur une collaboration étroite entre le gouvernement malgache, des ONG et des acteurs privés. Le gouvernement assure la coordination globale, tandis que les ONG apportent leur expertise locale et accompagnent les communautés dans la mise en place des actions. Les acteurs privés, notamment dans le secteur de l’écotourisme, sont impliqués pour garantir une dynamique économique durable.

Un modèle pour l’Afrique

Cette initiative fait partie d’un cadre plus large du Guichet d’action climatique du FAD, créé pour combler le déficit de financement climatique en Afrique, estimé à 2,8 milliards de dollars par an selon la Banque mondiale. Avec un système de suivi précis, les impacts du projet seront mesurés sur l’agriculture, l’écotourisme et la qualité de vie des populations locales. Si les objectifs sont atteints, ce projet pourrait inspirer d’autres initiatives similaires à travers le continent.

Hadjani ANDRIANARINIVO


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