
Le passage dévastateur du cyclone Chido sur les Comores, le 14 décembre dernier, a marqué une nouvelle épreuve pour l’archipel. Avec une violence rare, ce phénomène a particulièrement frappé l’île de Mayotte, nécessitant une réponse collective et coordonnée. Pour gérer cette crise, le gouvernement comorien a instauré, le 23 décembre, un Comité national de gestion de l’après-crise, symbolisant l’importance de la solidarité et de la résilience régionale face aux catastrophes naturelles.
Un comité pour centraliser les efforts
Sous la présidence de Raoul Yvon Delapeyre, chef du Pôle économie, le comité rassemble douze membres issus des sphères politiques, militaires, diplomatiques et de la société civile, avec le soutien direct du président de l’Union, Azali Assoumani. Cet organe a pour mission de coordonner les efforts pour venir en aide aux populations sinistrées et relancer les zones les plus touchées.
« Le plus important, c’est la mise en place de cette structure qui doit gérer la crise », a déclaré Mahamoud Salim Hafi, secrétaire général adjoint du gouvernement et signataire de l’arrêté. Ce dernier a souligné la nécessité de centraliser les actions, alors que les premiers jours après la catastrophe avaient vu des initiatives dispersées de la part des différents acteurs.
Un élan de solidarité dans l’Océan Indien
Parmi les premières mesures, le gouvernement a affrété le bateau Maria Galanta pour transporter des vivres et des fournitures depuis Ndzuani jusqu’à Mayotte. Cette opération logistique, fruit d’une négociation entre les Comores et la France, illustre une volonté de coopération régionale pour faire face aux conséquences du cyclone. « L’eau et les vivres sont déjà en distribution », a précisé Raoul Yvon Delapeyre, ajoutant que les frais de transport étaient pris en charge par le gouvernement comorien.
Cette mobilisation s’appuie également sur les associations locales, qui ont collecté des dons pour répondre aux besoins urgents des sinistrés. Ce rapprochement entre initiatives publiques et privées reflète l’importance des racines communes et de la solidarité entre les îles de l’Océan Indien.
Des priorités pour une reconstruction durable
Le Comité national de gestion de l’après-crise est chargé de relever plusieurs défis stratégiques pour répondre aux besoins engendrés par le cyclone Chido. Parmi ses missions prioritaires figure l’identification des régions économiquement fragiles de l’archipel afin de leur apporter un soutien ciblé et adapté à leur situation.
Le comité devra également élaborer un plan d’assistance spécifique pour Mayotte, l’île la plus touchée, où les pertes humaines et matérielles nécessitent des interventions urgentes et coordonnées. Pour garantir la transparence des opérations, un compte bancaire dédié sera créé, supervisé par le président du comité et le ministre des Finances, conformément à un manuel de procédure établi.
À terme, le comité sera dissous une fois sa mission accomplie et devra remettre un rapport détaillé au président de l’Union, Azali Assoumani. Ce document présentera un bilan complet des actions entreprises et des ressources financières utilisées. Une première rencontre avec la presse est prévue ce jeudi 26 décembre pour communiquer sur l’avancement des travaux.
Nadia RAKOTOARISOA


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