Maurice : Scandale BAI : Une décennie d’attente pour les ex-clients – entre espoir et incertitude

Dix ans après la liquidation du groupe BAI, les anciens clients du Super Cash Back Gold et d’autres produits d’assurance continuent d’attendre que leurs investissements soient remboursés. Le scandale, qui a ébranlé la confiance des Mauriciens envers le système financier reste une plaie ouverte. Une récente rencontre à Port-Louis, organisée par le travailleur social Salim Muthy, a permis à Dawood Rawat, ex-patron de la BAI, de réaffirmer son engagement à soutenir ces clients lésés.

Un médiateur déterminé

Lors de cette réunion, Dawood Rawat a exprimé sa volonté de travailler main dans la main avec le gouvernement pour résoudre cette crise. Il a toutefois reconnu les limites financières du gouvernement, rappelant que la situation économique actuelle complique les solutions rapides. Son rôle, a-t-il précisé, est celui de facilitateur, sans promesse de résultats immédiats. Une première rencontre qualifiée de « positive » avec le Premier ministre Navin Ramgoolam a néanmoins ravivé un semblant d’espoir.

Un défi économique du gouvernement 

Avec des finances publiques sous pression, le gouvernement mauricien peine à répondre aux attentes des ex-clients de la BAI. Dawood Rawat a souligné que, malgré les contraintes budgétaires, la question des remboursements n’est pas abandonnée. Cependant, les solutions devront être négociées avec prudence et réalisme compte tenu des priorités économiques du pays.

Entre espoir et frustrations 

Parmi les clients présents, les sentiments oscillent entre colère et espoir. Beaucoup s’estiment abandonnés depuis la liquidation en 2015. Salim Muthy, qui milite depuis des années pour ces remboursements, a salué la démarche de Dawood Rawat tout en exhortant les autorités à accélérer le processus.

Un symbole pour l’avenir économique mauricien

Au-delà des enjeux financiers, cette affaire est devenue emblématique des défis auxquels Maurice fait face pour restaurer la confiance des citoyens envers son système économique. Les démarches de Dawood Rawat, bien que complexes et incertaines, offrent une lueur d’espoir à ceux qui ont tout perdu.

Hadjani ANDRIANARINIVO


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