Océan Indien : Sécurité alimentaire et normes sanitaires -Vigilance et défis dans la région

Dans l’océan Indien, les enjeux liés à la sécurité alimentaire et aux normes sanitaires prennent une ampleur grandissante. Les récentes annonces provenant des Comores et de Madagascar révèlent de grands défis pour garantir une alimentation saine et conforme, tout en soulevant des questions essentielles sur les stratégies à adopter pour répondre à ces problématiques régionales.

Contrôles sanitaires aux Comores

Aux Comores, l’Institut national de Recherche pour l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement (INRAPE) a tiré la sonnette d’alarme lors d’une récente conférence de presse. La vérification régulière réalisée sur les aliments essentiels, les établissements de restauration et les produits manufacturés ont révélé des anomalies importantes. Parmi les exemples les plus alarmants, des variétés de riz présentes sur le marché local ont été jugées non conformes aux normes sanitaires. De plus, plusieurs restaurants ne respectent pas les standards d’hygiène requis, tandis que des entreprises d’eau minérale se retrouvent sur une liste rouge.

Face à ces constats, l’INRAPE a adopté une approche double : sanctionner les manquements tout en proposant un accompagnement aux opérateurs économiques pour se conformer aux règles. Ces mesures visent à rétablir la confiance des consommateurs et à garantir leur santé.

Malnutrition à Madagascar 

De l’autre côté de l’océan Indien, Madagascar fait face à une crise plus structurelle, marquée par des taux élevés de malnutrition. Les efforts de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et de l’Office National de la Nutrition (ONN) révèlent une réalité glaçante : dans les zones rurales, de nombreux enfants souffrent de malnutrition aiguë et chronique, aggravée par la sécheresse et des pratiques agricoles traditionnelles souvent peu résistantes.

Afin de faire face à ce problème, des mesures innovantes ont été mises en place, telles que la promotion des semences bio-fortifiées et la mise en œuvre des systèmes de stockage modernes. L’objectif de ces programmes est de diminuer les déficits en micronutriments tout en améliorant la sécurité alimentaire à long terme.

Deux îles dans un même seau 

Malgré des différences marquées entre les Comores et Madagascar, les deux pays partagent des vulnérabilités similaires. La dépendance à l’importation, les impacts du changement climatique, et les insuffisances systémiques dans le respect des normes sanitaires sont des problèmes récurrents. Cependant, les priorités divergent : alors que les Comores se concentrent sur la conformité des produits et des établissements locaux, Madagascar lutte contre des défis profonds liés à la pauvreté et à la malnutrition.

Une coopération régionale nécessaire 

Pour faire face à ces problèmes, une collaboration régionale renforcée pourrait offrir des solutions durables. L’harmonisation des normes alimentaires entre les pays de l’océan Indien et le partage des bonnes pratiques issues de Maurice ou des Seychelles pourraient être bénéfiques. Ces îlesont su développer des systèmes de contrôle alimentaire robustes qui pourraient inspirer leurs voisins.

Hadjani ANDRIANARINIVO


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