
Les Malgaches de la diaspora et les étrangers qui souhaitent s’installer définitivement à Madagascar peuvent aujourd’hui compter sur une mesure incitative majeure : l’exonération des droits de douane sur leurs biens personnels. Instituée par la direction générale des douanes en vertu des articles 17 à 19 de l’arrêté n° 10416 du 4 mai 2016, cette disposition vise à encourager les retours au pays et à simplifier les démarches liées au rapatriement.
Une opportunité unique pour les nouveaux résidents
Cette exonération représente une véritable aubaine pour les Malgaches ayant passé de longues années à l’étranger et pour les étrangers envisageant une installation durable sur la Grande Île. Concrètement, les biens personnels, meubles, appareils électroménagers, vêtements, ou encore véhicules, peuvent être importés sans frais douaniers sous réserve de répondre à des critères bien définis.
Pour être éligible, le demandeur doit avoir résidé à l’étranger pendant au moins un an avant son retour. Les biens importés doivent être usagés et avoir été en sa possession depuis six mois minimum pour les biens domestiques, et un an pour les véhicules. Ces exigences permettent de garantir que les objets concernés sont effectivement destinés à un usage personnel et non commercial. Les conditions d’éligibilité et la documentation nécessaire pour bénéficier de cette mesure, les intéressés doivent fournir un certificat de résidence établi par l’ambassade de Madagascar dans le pays de départ, une preuve de possession des biens importés (comme des factures ou un certificat d’usage), ainsi qu’une copie de la carte grise pour les véhicules, attestant une propriété d’au moins un an.
Malgré la simplicité des démarches, une planification rigoureuse est essentielle. L’exonération étant accordée une seule fois dans la vie d’un individu, il est primordial de bien préparer son dossier afin d’éviter toute perte de ce privilège unique.
Une mesure saluée mais perfectible
De nombreux acteurs saluent cette initiative. Pour Ny Aina, une Malgache rentrée définitivement de France en 2023, « cette exonération allège considérablement les coûts du retour au pays. Cela m’a permis d’apporter mes effets personnels sans me ruiner ». Cependant, certaines voix critiquent la lourdeur administrative entourant les procédures. « Le traitement des dossiers manque parfois de clarté, et il arrive que des frais imprévus soient réclamés, ce qui décourage certains demandeurs », confie un représentant de l’Association des Résidents Malgaches de l’Étranger (ARME). Une meilleure communication et une dématérialisation des démarches pourraient ainsi améliorer le dispositif.
Le rôle des institutions et des organisations, l’implication des ambassades malgaches à l’étranger est cruciale dans ce processus. Elles jouent un rôle d’interface entre les citoyens et les autorités douanières, en fournissant des informations et en validant certains documents clés. En parallèle, les organisations de la diaspora, telles que l’ARME, plaident pour une simplification des critères et un accompagnement renforcé pour les personnes désireuses de retourner au pays.
Fitiavana HARISOA


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