
Les enfants de l’océan Indien font face à des formes multiples de violences, qu’elles soient physiques ou numériques. Ces abus se manifestent sous des formes diverses aux Comores et à Madagascar, mais sont tous deux très graves. En 2024, les Comores ont recensé 342 cas de violences sexuelles envers des mineurs, tandis qu’à Madagascar, une étude à révéler que 40% des enfants interrogés ont été victimes d’exploitation sexuelle en ligne.
Des victimes confrontées à des violences multiformes
Les jeunes des Comores et de Madagascar subissent des violences qui varient selon la situation, mais dont les impacts restent similaires. Aux Comores, les enfants, et surtout les jeunes filles de 11 à 17 ans, sont les principales victimes des violences sexuelles. En 2024, 289 cas ont été signalés pour cette tranche d’âge, avec des conséquences profondes sur leur santé mentale et leur insertion sociale.
A Madagascar, l’évolution des technologies a entraîné une nouvelle menace : les abus en ligne. Parmi les enfants interrogés, beaucoup indiquent avoir reçu des images pornographiques ou avoir été demandé d’envoyer des photos compromettantes. Ce problème est aggravé par la facilité d’accès aux outils numériques qui touche particulièrement les personnes les plus vulnérables.
Des réponses adaptées pour un même objectif
Face à ces réalités, des initiatives locales tentent d’apporter des solutions concrètes. Aux Comores, le récent service d’écoute inauguré à Pomoni offre un espace de détente pour les enfants victimes et une prise en charge psychologique. Avec le soutien de l’UNICEF et de l’agence coréenne KOICA, ce projet vise à décentraliser les cellules d’écoute à travers le pays et à établir des familles d’accueil temporaires pour les jeunes victimes.
Madagascar mise sur la prévention et la sensibilisation. L’ONG Ecpat Madagascar encourage les dialogues entre parents et enfants pour les éduquer sur les risques en ligne. En parallèle, des efforts internationaux ont permis une réduction du contenu pornographique impliquant des enfants malgaches. Cependant, le chemin reste long pour éradiquer complètement ces pratiques.
Une réponse régionale nécessaire
Ces initiatives, bien qu’appréciable, montrent leurs limites face à l’ampleur du problème. La collaboration régionale pourrait constituer une solution efficace. L’expérience des Comores dans la création de cellules d’écoute pourrait inspirer Madagascar, tandis que les campagnes de sensibilisation malgaches pourraient être adaptées aux réalités comoriennes.
Le soutien des organisations internationales comme l’UNICEF est également fondamentale. Leur implication permet non seulement de financer des infrastructures mais aussi de sensibiliser les gouvernements locaux à l’urgence d’agir. Au-delà des différences culturelles et économiques, la priorité reste la même : offrir un avenir serein et protégé à chaque enfant de la région.
Hadjani ANDRIANARINIVO


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