Comores : Le cyclone Dikeledi : Un fléau pour l’océan Indien et une menace pour le Mozambique

La région de l’Océan Indien continue de subir les conséquences du cyclone Dikeledi, une tempête tropicale de catégorie 3 qui s’approche dangereusement des côtes mozambicaines. Après avoir balayé le nord de Madagascar et affecté les Comores, notamment Mayotte, Dikeledi représente une menace significative pour les populations et les infrastructures. L’évolution de ce cyclone met en évidence les vulnérabilités climatiques de la région et l’urgence d’une réponse coordonnée.

Des impacts dévastateurs en amont

Les premières conséquences de Dikeledi ont été ressenties à Madagascar, où trois morts ont été enregistrés dans la ville d’Ambanja, située dans la région d’Antsiranana. Les fortes précipitations et les vents violents ont causé d’importants dégâts matériels, incluant la destruction de maisons et de cultures agricoles. Aux Comores, Mayotte a été placée sous alerte rouge durant plusieurs jours, avec des vents atteignant jusqu’à 120 km/h et des précipitations cumulées dépassant 150 millimètres en 48 heures. Le sud de l’île a été particulièrement touché, de nombreuses localités ayant été submergées par les débordements des rivières. En revanche, les îles de Ndzuani et de Mwali ont été épargnées par les effets les plus destructeurs de Dikeledi, ce qui a permis une levée rapide de l’alerte orange. Cependant, ces événements rappellent les vulnérabilités de ces territoires face aux phénomènes climatiques extrêmes.

Une menace imminente pour le Mozambique

En s’approchant des côtes mozambicaines, Dikeledi suscite des inquiétudes croissantes parmi les autorités locales. Le président Filipe Nyusi a mis en garde contre des précipitations excessives, estimées à plus de 100 millimètres en 24 heures, et des orages violents qui devraient affecter les provinces de Nampula, Cabo Delgado et Zambézia. En se basant sur les conséquences du cyclone Chido, qui avait causé 120 morts et 900 blessés en décembre dernier, les autorités préparent activement la population en recommandant le confinement et la préparation de kits d’urgence. Selon les prévisions de l’Institut météorologique français, Dikeledi pourrait également toucher la côte ouest de Madagascar, dans la province de Toliara, ainsi que les îles Mascareignes en milieu de semaine. Ces prévisions soulignent l’ampleur potentielle des dégâts si des mesures préventives ne sont pas rapidement mises en place.

Une réponse régionale nécessaire

Face à cette crise climatique, une coopération régionale accrue est indispensable. Les pays de la zone Océan Indien doivent renforcer leurs capacités de préparation et de réponse face aux cyclones, notamment en investissant dans des systèmes d’alerte précoce et des infrastructures résistantes. Dikeledi illustre une fois de plus la nécessité de considérer le changement climatique comme une priorité urgente pour la région.

Les populations locales, quant à elles, doivent être sensibilisées à l’importance de suivre les recommandations des autorités et de se préparer aux éventualités climatiques. La région a déjà payé un lourd tribut aux catastrophes naturelles, et il est essentiel de tirer des leçons des événements passés pour minimiser les pertes humaines et matérielles.

Fitiavana HARISOA


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