Des milliers d’habitants sont dans une situation extrêmement délicate suite aux cyclones Chido et Dikeledi qui ont touché Mayotte en décembre et Janvier. L’état d’urgence s’est rapidement instauré avec des toitures arrachées, des infrastructures détruites et des familles exposées aux éléments. En réaction, le gouvernement français a annoncé un plan d’urgence intitulé « Mayotte debout », porté par le Premier ministre François BAYROU lors de sa visite sur l’île. Toutefois, l’optimisme du départ des populations s’est transformé en frustration en raison de retards considérables dans sa réalisation.

Le plan « Mayotte debout » – promesses et acteurs en jeu
Face à l’ampleur des dégâts, les autorités ont mis en place des mesures d’urgence. La priorité c’est de fournir des bâches pour répondre aux besoins immédiats des personnes touchées. Ces dernières devaient être distribuées rapidement pour offrir une protection minimale avant l’arrivée de la saison des pluies. Les acteurs impliqués : l’État, les élus locaux et les ONG avaient pour mission de travailler ensemble pour garantir une réponse efficace.
Cependant, la coordination entre ces différents intervenants a montré des failles. Si les annonces gouvernementales étaient ambitieuses, les moyens alloués et leur gestion sur le terrain ont été critiqués. Les habitants, pour beaucoup laissés à eux-mêmes, se sont sentis abandonnés.
Une population en attente
Malgré les promesses, la distribution des bâches a accusé des retards considérables. Des obstacles logistiques et administratifs ont freiné leur acheminement et leur installation. Certains habitants rapportent avoir attendu des semaines sans recevoir l’aide annoncée. Cette situation est d’autant plus alarmante que la saison des pluies, habituelle dans la région, a commencé à s’installer. Les risques sanitaires se multiplient : inondations, propagation de maladies et glissements de terrain menacent des zones déjà vulnérables.
Entre attentes et perspectives
L’île de Mayotte, confrontée à des aléas climatiques de plus en plus violents, se retrouve aujourd’hui à un carrefour. Si l’état d’urgence a permis de mobiliser des moyens, la lenteur dans leur mise en œuvre montre les faiblesses d’un système qui peut être amélioré.
Pour les habitants, l’urgence reste évidente. En dehors des bâches, c’est une vision à long terme qui doit émerger, en associant l’ensemble des acteurs locaux et régionaux. En attendant, les Mahorais continuent de se battre, sous une bâche ou sous les étoiles, pour reconstruire leur quotidien.
Hadjani ANDRIANARINIVO


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