L’organisation du Hadj, un pèlerinage sacré prescrit comme un devoir religieux pour les musulmans, est un défi logistique pour les Comores, où chaque année des centaines de fidèles aspirent à l’accomplir. Face aux enjeux croissants liés à l’accueil, au transport et aux services fournis aux pèlerins, l’Agence nationale du Hadj et de la Oumra (ANHO) vient de franchir une nouvelle étape en signant un accord avec les autorités saoudiennes.
Un partenariat stratégique
Le directeur général de l’ANHO, Mohamed Elfatih Djamalylayl, a récemment participé à la quatrième édition de la Conférence et Exposition du Hadj, qui s’est tenue à Djeddah du 13 au 16 janvier 2025. Cet événement a rassemblé plus de 280 exposants et une centaine d’intervenants issus de plus de 100 pays, dans le but d’échanger sur l’amélioration des services dédiés aux pèlerins.
C’est dans ce cadre que le directeur général et le vice-ministre saoudien du Hadj et de la Oumra, Dr Abdul Fattah bin Suleiman Mashat, ont signé un accord visant à optimiser l’organisation du Hadj pour les Comoriens. L’objectif principal est d’assurer un meilleur accompagnement des pèlerins, tant sur le plan logistique que sur celui du confort et de la sécurité durant leur séjour en Arabie Saoudite.
Entre attentes et réalités
Si ces nouvelles mesures témoignent d’une volonté d’améliorer l’organisation du Hadj, certaines interrogations demeurent. Par rapport aux quotas de pèlerins comoriens. Puisque, chaque année, le nombre de places disponibles est limité et il reste à voir si cet accord facilitera une augmentation des quotas alloués aux Comores. De plus, le respect des normes strictes imposées par les autorités saoudiennes implique une adaptation constante aux exigences logistiques et sanitaires en vigueur.
Reste à savoir si ces améliorations se traduiront par une expérience véritablement plus sereine pour les fidèles. L’évaluation du pèlerinage de cette année permettra d’apprécier les effets concrets de ces partenariats et d’identifier les éventuels ajustements à apporter pour les prochaines éditions. Une chose est sûre : l’ANHO joue une carte stratégique pour renforcer la qualité des services dédiés aux pèlerins comoriens.
Hadjani ANDRIANARINIVO