
Dans le cadre du soutien au secteur de l’ylang-ylang, le ministère de l’Agriculture, via l’Office comorien des produits de rente (OCPR), a procédé à une nouvelle distribution de matériel destiné aux cueilleuses de cette fleur précieuse. Le mercredi 29 janvier dernier, au siège de l’OCPR à Moroni, deux coopératives de Ngazidja ont bénéficié d’équipements d’une valeur de plus de 20 millions de francs comoriens. Ce matériel comprend des brouettes, des bâches, des gants et des paniers, des outils essentiels pour assurer la qualité et la conservation des fleurs avant leur transformation en huile essentielle.
Après une première distribution à Ndzuani, cet appui matériel sera également étendu aux cueilleuses de Mwali dans les prochaines semaines. Selon Issimaila Mohamed, Directeur général de l’OCPR, « ces équipements sont indispensables pour améliorer le travail quotidien des femmes cueilleuses et garantir une meilleure qualité des fleurs collectées ». En plus de la fourniture de matériel, des formations sur les bonnes pratiques de cueillette et d’hygiène seront organisées pour renforcer les compétences des travailleurs du secteur.
Vers une relance durable de la filière
L’ylang-ylang, l’un des trois principaux produits d’exportation des Comores avec la vanille et le clou de girofle, joue un rôle clé dans l’économie locale. La production d’huile essentielle de cette fleur repose en grande partie sur une main-d’œuvre féminine, qui assure la cueillette tout au long de l’année. « La particularité de cette culture est qu’elle permet d’offrir des revenus réguliers, même modestes, à de nombreuses familles en milieu rural », souligne Said Youssouf Mbapandza, délégué régional de l’OCPR.
Afin de renforcer la compétitivité de la filière sur le marché international, l’OCPR bénéficie du soutien d’Expertise France à travers le projet d’Appui aux filières d’exportation et au développement rural (AFIDEV). Cette initiative vise non seulement à améliorer la qualité de la production mais aussi à encourager l’adoption de bonnes pratiques tout au long de la chaîne de valeur. Antika Mhadji Rachid, déléguée chargée du développement durable, insiste sur l’importance de ces actions : « Ce soutien permet non seulement d’accroître la productivité, mais aussi d’assurer la sécurité des cueilleuses et d’améliorer le conditionnement des fleurs avant leur distillation. »
Ce renforcement du secteur a été salué par les bénéficiaires, à l’image de Fatoumia Assoumani, une cueilleuse de Ngazidja, qui exprime sa gratitude envers les autorités et partenaires engagés : « Cet équipement nous facilite énormément le travail et nous motive à continuer à préserver cette filière qui fait la renommée de notre pays. »
Grâce à ces efforts conjugués, la filière ylang-ylang aux Comores se positionne pour une relance durable, garantissant à la fois des emplois stables et une production de qualité conforme aux exigences du marché international.
Fitiavana HARISOA


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